Les anciens de Cosmos Secren s’en souviennent ! Antsiranana est l’une des villes de Madagascar qui a décroché le plus de trophées dans les années 1980 -1990. Les jeunes se sont-ils adoucis pour les jeux vidéos, ou les infrastructures ne sont-elles pas entretenues ? Une question que l’on se pose souvent à l’intérieur de la ville.
Le phénomène est préoccupant. Chaque année, environ un tiers des jeunes d’Antsiranana laisse tomber la pratique du sport. Plusieurs motifs d’abandon se trouvent au banc des accusés. Les clubs sportifs ont été touchés par une crise ces deux dernières décennies, les infrastructures ne sont pas rénovées, les sélectionneurs ne tiennent pas leurs promesses.
Au total, pour que la jeune génération soit le moteur du développement durable, elle a besoin de paix, d’un accès à l’éducation et des perspectives d’avenir. Les jeunes n’ont souvent qu’un accès limité aux offres d’éducation formelle et non formelle de qualité dispensées sur une base participative et aux possibilités de développement. Le sport est un moyen efficace de promouvoir l’éducation, la paix, la prévention de la violence, l’égalité de genre et la santé. Il ne s’agit pas d’un instrument à propagande politique. Les jeunes qui font du sport acquièrent des compétences utiles dans la vie courante, telles que des aptitudes en matière de communication, de collaboration et de leadership, ce qui renforce leur confiance en eux et améliore leur profil sur le marché du travail. Malheureusement, bon nombre d’entre eux se font manipuler par certains leaders des clubs. Dès lors, la jeunesse d’Antsiranana ne s’intéresse guère au sport.
Iss Heridiny
