
Aux dernières nouvelles, la restitution des objets d’arts africains dérobés par la France ne se fera pas de sitôt, malgré la promesse d’Emmanuel Macron faite en 2017. En cause, les collectionneurs et les musées qui pensent probablement que ces objets ne sont pas, à leur premier usage, des œuvres d’arts mais des butins de guerre. Des institutions comme le Quai Branly sont citées parmi les plus récalcitrantes à les remettre.
De septembre 2018 à janvier 2019, ce lieu a abrité une exposition intitulée « Madagascar, art de la Grande Île ». Durant des mois, des objets d’arts malgaches, allant des sculptures funéraires, sûrement dérobées sur les tombeaux, des peintures et d’autres ont été fièrement installées. Cependant, il est fort probable que parmi ces centaines d’œuvres se trouvent des objets de larcins, de vols ou d’autres méthodes malhonnêtes de les obtenir.
Si les pays africains ont réclamé leur restitution en 2018 et 2019, cette dernière a l’air de ne plus être d’actualité dans les projets des ministères ou départements culturels. Cependant, on parle ici de plus de dizaines de milliers de pièces à restituer. Des voix commencent à dénoncer la continuité du rapport de domination instauré jadis par les Français colons. Des Français qui, aujourd’hui, peinent à leur remettre leurs œuvres aux pays africains spoliés.
Maminirina Rado