Madagascar figure parmi les pays en voie de développement où le taux de participation des femmes à l’exercice du pouvoir est encore faible. Et ce malgré le protocole d’accord de la Communauté de Développement d’Afrique Australe portant sur la parité homme-femme à Madagascar et paraphé par les autorités malgaches. Une manière de dire que la gent féminine est encore sous-représentée au gouvernement et au Parlement (Assemblée Nationale et Sénat). A Madagascar, il existe encore un écart considérable entre les femmes et les hommes au pouvoir. Au sein du gouvernement, les femmes sont seulement 6 (18%) contre 26 hommes : Béatrice Atallah (ministre des Affaires Etrangères), Rasoazananera Monique (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique), Raharimalala Toto Marie Lydie (ministre de l’Emploi, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle), Johanita Ndahimananjara (ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts), Onitiana Realy (ministre de la Population, de la protection sociale et de la promotion de la femme) et Randrianarisoa Léonide Ylénia (secrétaire d’Etat auprès du ministre des Ressources Halieutiques et de la Pêche)
Mandats électifs. Comme au gouvernement, les femmes sont encore peu nombreuses à briguer des mandats électifs. Lors des dernières Communales, seulement deux femmes ont été élues à la tête des grandes villes de Madagascar : Lalao Ravalomanana pour Antananarivo-Renivohitra et Harilalaina Irma Juliandres pour Fianarantsoa. A l’Assemblée nationale, sur les 151 députés, 26 seulement (17%) sont issues de la gent féminine : Andriamasimanana Auréline (Ambatondrazaka), Angèle Solange (Amboasary Sud), Delphine Florentine (Besalampy), Kathy (Mananjary), Masy Goulamaly (Tsihombe), Naharimamy Lucien Irmah (Mahanoro), Rabemananjara Célestine (Arivonimamo), Rabetafika Robertine (Isandra), Rahantanirina Lalao (Mahajanga I), Rahantasoa Lydia Aimée (Manjakandriana), Raharimanarivo Voahanginirina (Antananarivo Atsimondrano), Raharinirina Sidonie (Mananara Nord), Rahelihanta Jocelyne (Antsiranana I), Raherisoa Vololona Victorine (Antananarivo VI), Rakotomanga Lantoarivelo Sedera (Antananarivo II), Ralinjanahary Tsitohaina Valimandresy (Ikalamavony), Randrianasolo Volatiana Pauline (Vondrozo), Rasoaharinjatovo Bodovoahangy Dimitrine (Ambatoboeny), Rasoanoromalala Marie Horace (Antananarivo VI), Rasoarimalala Georgette (Maevatanana), Ratsivalaka Michelle (Antananarivo I), Ravelohanitra Nirina (Antsirabe II), Razafimanantsoa Hanitriniaina (Antananarivo I), Razafindrakoto Harifanja (Beroroha), Razanamahasoa Christine (Ambatofinandrahana) et Volahaingo Marie Thérèse (Bealanana).
Amélioration. La même réalité est constatée au Sénat. En effet, sur les 42 sénateurs élus, seulement 7 (16%) sont issues de la gent féminine : Ramahavalisoa Hanitra Eliane, Ramalason Olga, Razafinjatovo Ravololonirina, Rasoamihanta Jasmina Issa, Ramarosoa Emiline, Razanajatovo Virginie et Rason Vola Hanta. Par contre, il y a amélioration du côté des sénateurs désignés par le président de la République. Sur les 21 de son quota, le chef de l’Etat a désigné 6 femmes (28%) : Razafitombo Alibena Elisa, Rasamoelina Brigitte, Rasoanaivo Angeline, Razafimahaleo Lantosoa Julia, Ravoninahitriniarivo Jeanine Gabriel et Via Céline Yolande. En tout cas, le taux de participation citoyenne de la femme est encore faible à Madagascar.