Les dangers sont réels dans la capitale. N’est-il pas temps de prendre les mesures qu’il faut pendant qu’il en est encore temps?
Où s’installer pour se mettre à l’abri des dangers à Tana, surtout avec l’arrivée imminente de la saison des pluies? Dans les endroits en hauteur, notamment dans la Haute ville, les risques d’éboulement sont énormes. Et dans les bas-quartiers, les dangers liés aux inondations ne sont pas non plus négligeables. Déjà avec les averses de samedi dernier, la montée des eaux a fait souffrir plus d’un dans la capitale, pour ne pas dire tout le monde. Ce qui a également entraîné la destruction de bon nombre d’infrastructures routières. Du coup, plus personne ne sait identifier l’endroit idéal permettant d’être à l’abri des dangers à la moindre humidité. Aux alentours de Manakambahiny, des débuts d’éboulement se produisent déjà, et touchent des maisons ainsi que des murs de soutènement. C’est presque le même cas à Avaratr’Ankatso et à Ambolokandrina. Les dangers sont donc réels dans ces endroits en hauteur. Comme solution provisoire, beaucoup d’ occupants des lieux, en particulier ceux qui sont les plus exposés aux risques, commencent à recouvrir les terrains à risques avec des toiles en plastique ou des bâches. Mais la question est de savoir si c’est vraiment la solution pour faire face à ces menaces de danger? Elle mérite d’être posée, étant donné que l’eau pourrait s’infiltrer d’une façon ou d’une autre dans le sol Ce qui pourrait le rendre vulnérable aux risques d’éboulement, une fois infiltré par l’eau.
A tout moment. Certes, abandonner sa maison pendant la saison des pluies n’est pas chose facile, surtout si aucun autre abri provisoire n’est disponible. Cependant, si il faut en arriver là pour éviter les dangers, le mieux ne serait-il pas de quitter les lieux pendant qu’il en est encore temps ? « Avec ma femme et nos enfants, nous sommes six à la maison. Mais nous avons décidé d’emménager provisoirement chez mon frère qui habite à Mahamasina pendant la durée de la saison humide. Notre maison présente déjà quelques fissures mais nous n’avons pas encore les moyens de procéder aux réparations », se désole Eric-be, un habitant d’Ambolokandrina. Sa femme et lui montrent l’exemple. Actuellement, les dangers peuvent survenir à tout moment. Et la prolifération des constructions illicites ne fait que rendre la situation encore plus complexe. N’est-il pas temps que les responsables prennent enfin les mesures nécessaires pour mettre tout le monde à l’abri des dangers? Des dispositions qui devraient permettre d’éviter les pertes en vies humaines pour que les événements tragiques de l’année dernière ne se reproduisent plus. Il en est de même pour ceux qui habitent les bas-quartiers avec les dangers liés à la montée des eaux. Bref, même si les responsables des services météorologiques ont souligné que la vraie saison de pluies ne débutera qu’au début du mois de novembre, les dangers résultant des pluies diluviennes ne sont pas à écarter. Le bouleversement climatique en est le responsable.
Arnaud R.