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samedi, avril 20, 2024
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Economie bleue : Production multipliée par 10 en 6 ans à Ambodivahibe

La production de poulpe en hausse continue dans la région Diana.
La production de poulpe en hausse continue dans la région Diana.

Les résultats de la gestion durable des ressources naturelles avancent à grand pas dans la région Diana. Malgré les changements climatiques défavorables, les pêcheurs ont annoncé une forte hausse de la production pour cette saison.

Les pêcheurs d’Ambodivahibe gagnent de plus en plus en quantité et en prix. Spécialisés dans la pêche de poulpes, ces paysans ont adopté la gestion durable des ressources, grâce à la mise en place d’une réserve marine dans quatre zones de la baie d’Ambodivahibe. D’après les témoignages, cette gestion durable est incontournable pour éviter l’épuisement total des ressources. « Dans mon enfance, les ressources étaient abondantes. Mais la demande ne cesse d’augmenter avec la croissance démographique. Au fil des années, les ressources marines devenaient de plus en plus rares. Au départ, nous étions réticents quant à la mise en place d’une aire protégée dans cette zone, à cause de craintes diverses. Mais dès les premiers essais, les résultats étaient palpables. Aujourd’hui, de plus en plus de communautés de base dans la région adoptent la gestion durable préconisée et appuyée par Conservation International. Aujourd’hui, 150 groupements de pêcheurs adhèrent à cette démarche », explique Justin Kinkou, président du réseau de pêcheurs, Mihary, à Ambodivahibe.

Refuge. Les spécificités de la baie d’Ambodivahibe permettent une stabilité de la température de l’eau, malgré le réchauffement climatique, d’après Yacinthe Razafimandimby, coordinateur régional de Conservation International dans la région Diana. Avec la mise en place d’une aire protégée, la gestion durable des ressources et la fermeture de la pêche en période de reproduction, la baie d’Ambodivahibe devient un refuge pour les animaux marins. C’est un nouveau dispositif de concentration naturelle, selon le spécialiste. En 2010, première année d’application de la gestion durable, les pêcheurs ont réussi à avoir 600 kilos de poulpes, la première journée de l’ouverture de la saison de pêche. Ce chiffre est monté à 800 kilos en 2011, puis à 1,2T en 2012 ; ensuite à 3T en 2013… L’année dernière, la première journée de pêche a donné 5T de poulpes. Et pour cette année, l’ouverture officielle de la saison de pêche a été annoncée le 11 mars dernier. Les pêcheurs ont obtenu près de 6T de poulpes et 200 kilos de poissons, rien qu’en une journée. « Cette amélioration est impressionnante car avec les fortes pluies, les embouchures ont introduit trop d’eau douce dans la baie d’Ambodivahibe. Les poulpes, surtout les plus grosses n’ont pas supporté cette forte quantité, faute de sel. Du coup, nous n’avions eu que des poulpes de taille moyenne pour cette saison. Mais même si leur poids moyen est moindre, leur nombre a considérablement augmenté », affirment les pêcheurs. Avec cette hausse progressive de la production, les prix de vente ont également augmenté. Auparavant, il n’y avait qu’un seul collecteur qui faisait la loi sur le marché. Celui-ci achetait le kilo de poulpe à 1 800 Ariary, pour le revendre à une société chinoise. Cette dernière livre ensuite les marchandises à Antananarivo pour plus de 12 000 Ariary le kilo, et bien plus à l’export. Cette fois, un nouveau collecteur est arrivé. Celui-ci propose 2 500 Ariary par kilo aux pêcheurs.

Antsa R.

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