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mardi, juin 24, 2025
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Education – projet TaFita : Bilan positif, extension en vue

Après deux années de mise en œuvre, le projet TaFita (Tantsoroka ho an’ny Fitantanana ny sekoly) ou « Projet d’appui à la gestion participative et décentralisée de l’école » affiche un bilan à mi-parcours globalement positif. Ce projet de coopération technique entre le gouvernement japonais, à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), et Madagascar, à travers le ministère de l’Education nationale (MEN), a pour objectif l’amélioration de l’accès, de la qualité et de la gouvernance de l’éducation par la promotion de la gestion participative et décentralisée de l’école. Ce projet, lancé en 2016 pour une durée de quatre ans, appuie le MEN dans la mise en place et l’opérationnalisation des comités de gestion de l’école (FEFFI ou Farimbon’Ezaka ho Fampandrosoana ny Fanabezana Ifotony) en les sensibilisant à mettre en œuvre un plan d’action dénommé « Projet d’Etablissement Contractualisé » (PEC), axé sur la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage. Le projet a également expérimenté le Paquet Minimum Axé sur la Qualité (PMAQ) dans 75 écoles dans la circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo Avaradrano durant l’année scolaire 2017-2018, afin de renforcer les compétences des élèves dans les disciplines de base comme les mathématiques et la lecture/écriture en malgache.

99%. Depuis son lancement, 1 649 écoles dans la région Analamanga, sa première région d’intervention, ont bénéficié des retombées du projet. Après la phase expérimentale dans la CISCO d’Avaradrano, les activités ont été par la suite généralisées dans les huit CISCO d’Analamanga. A la prochaine rentrée, le projet sera étendu à la région Amoron’i Mania pour une durée de deux ans. Quant aux FEFFI, ils affichent une opérationnalité plutôt satisfaisante. En effet, 99% des écoles ont un comité de gestion doté d’un statut légal, et dont l’élection des membres a respecté les règles démocratiques. S’agissant des ressources financières, les établissements disposent, d’une part, des caisses-écoles et des subventions, respectivement versées par l’Etat er les partenaires ; et d’autre part, des fonds mobilisés par les communautés, notamment par le biais des cotisations des parents dont le montant moyen s’élève à 1 305 196 ariary par école. 73% des activités programmées en 2017-2018 ont été réalisées, dont 66% ont été financées par les fonds mobilisés par la communauté.

 Tests. Afin de sensibiliser les comités de gestion des écoles à mettre en œuvre un PEC axé sur l’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage, des tests de niveau en lecture malgache et en mathématiques ont lieu trois fois durant l’année scolaire. Les résultats font l’objet d’une discussion durant l’assemblée générale des parents, pour identifier les actions spécifiques à mener au niveau de chaque école pour améliorer l’apprentissage des élèves. Au vu des résultats de ces tests, des cours supplémentaires ont été organisés : 90% des écoles d’Analamanga les ont réalisés volontairement dans le cadre de leur PEC. Ainsi, plus de 247 000 élèves issus de 1 641 écoles – sur les 1 649 touchées par le projet – ont passé des tests de lecture  malgache et de mathématiques durant l’année scolaire passée, et ont pu bénéficier d’environ 92 heures de cours supplémentaires.

Résultats et généralisation. Les résultats des deux premiers tests ont affiché une amélioration dans les deux disciplines : en lecture, le pourcentage d’élèves classés comme analphabètes est passé de 39% à 27% et le pourcentage de ceux capables de lire une histoire est passé de 19% à 32%. En mathématiques, le pourcentage d’élèves incapables d’effectuer une opération simple d’addition et de soustraction est passée de 31% à 14%, tandis que ceux ayant pu effectuer une division simple est passé de 6% à 16%. Les enseignants et les volontaires communautaires des écoles ont bénéficié d’une formation pour la conduite des cours de remédiation en lecture malgache et en mathématiques.

Pour les deux prochaines années, une étude sera menée dans l’Amoron’i Mania dans 140 établissements scolaires, en parallèle avec l’extension des activités du projet. L’objectif est d’évaluer l’efficacité du modèle développé par le projet en vue de sa généralisation à l’échelle nationale.

Hanitra R.

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