Les Institutions de la République prévues par la Constitution ne seront pas toutes mises en place cette année malgré le défi lancé par le régime de Rajaonarimampianina. Après les Présidentielles et les Législatives de 2013, les Sénatoriales devraient être la prochaine échéance électorale. Ce n’est qu’après les Sénatoriales que devraient avoir lieu les Provinciales et les Régionales. A l’allure où vont les choses, il serait impossible d’organiser les Sénatoriales avant la fin de cette année 2015 malgré le fait que les maires et les Conseillers communales qui composent le collège des grands électeurs élisant les sénateurs, soient là dans 48 heures. En fait, tout dépend de l’adoption du projet de loi relatif à la nouvelle CENI qui devrait être en charge de l’organisation des futures Sénatoriales. Au moment où l’on parle, l’avant-projet de loi y afférent était déjà passé en Conseil des Ministres. S’il n’y aura pas de session extraordinaire de l’Assemblée nationale, l’examen de ce projet de loi par les députés doit attendre la deuxième session ordinaire du Parlement qui débutera le troisième mardi du mois d’octobre.
90 jours. Après l’adoption à l’Assemblée nationale du projet de loi sur la nouvelle Commission électorale Nationale Indépendante, le gouvernement doit respecter le délai de 90 jours pour prendre le décret de convocation des électeurs. Or, si la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale commencera le troisième mardi d’octobre, le projet de loi relatif à la nouvelle CENI serait soumis à l’examen des députés le plus tôt début novembre. S’il faut donc compter 90 jours à partir de novembre, la tenue des Sénatoriales ne serai pas avant le 31 décembre 2015. Par contre, nos sources indiquent que le remaniement du gouvernement ne pourrait pas attendre 2016. Ce remaniement qui s’avère être la suite logique du nouveau rapport de force politique en place devrait avoir lieu après la proclamation des résultats officiels des Communales, prévue demain 18 septembre. A ce propos, les états-majors politiques sont actuellement en effervescence. A l’Assemblée nationale, au moins six députés se préparent à entrer dans le prochain gouvernement. Ces députés ne sont pas uniquement issus des forces politiques soutenant le régime Rajaonarimampianina.
R. Eugène
