2016 sera bientôt aux oubliettes et l’on se focalisera davantage, en 2017, sur les élections de 2018. Justement, sur cette question, Gérard Ramampionona, un juriste publiciste et enseignant a donné son avis. Pour lui, la psychologie électorale joue beaucoup nonobstant le fait que la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) ait promis des élections transparentes et crédibles. « A mon avis, affirme-t-il, tant que les Malgaches vivent dans cette extrême pauvreté, il ne pourrait y avoir de transparence des élections ». Car pour lui, « la majorité des Malgaches ignorent la valeur du vote et préfèrent voter justement pour ceux qui savent et peuvent distribuer des produits de première nécessité, des t-shirts, etc. »
Pouvoir de l’argent. Il est, donc, sceptique à l’idée de transparence amorcée par la Ceni. En effet, l’argent prend tellement le dessus à Madagascar que l’essence du vote s’estompe. De surcroît, la commission devrait cesser de promettre. « La Ceni devrait prouver par ses actions et ses décisions qu’elle est déterminée à asseoir la transparence des élections mais aussi faire tout son possible pour que les péripéties rencontrées durant les dernières élections ne se reproduisent plus », a-t-il indiqué. Gérard Ramampionona souhaite, de ce fait, que les choses se conforment aux promesses. Sans oublier de mettre l’accent sur l’égalité des candidats. « Il devrait y avoir un budget et des moyens définis et égaux pour tous les candidats pour éviter le favoritisme », a-t-il ajouté avant de rappeler que « les problèmes relatifs aux élections ne sont pas d’ordre matériel ni technique ».
Aina Bovel