Pendant que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) s’investissent dans le processus électoral malgache, le financement des campagnes électorales demeurent méconnu du grand public. En effet, c’est une question qui suscite beaucoup d’appréhensions dans la mesure où un vide juridique existe à propos du financement des propagandes. Encore un effort à conjuguer dans la mise en œuvre de la transparence.
Corruption. D’une manière objective, dans un pays comme Madagascar où les trafics hémorragiques des fortunes nationales sont devenus quotidiens rendant indifférents les Malgaches et où la corruption généralisée est érigée en principe, il s’avère difficile de « croire » aux chiffres annoncés par certains politiciens-candidats. Si l’on suit l’évolution des choses, en 2012, un nouveau code électoral régi par la loi n°2012-005 du 22 mars 2012 a été mis en vigueur. Notons au passage que la campagne électorale est consacrée par les articles 39 à 49 dudit code. Mais aucune disposition ne prévoit la source des sommes d’argent affectées aux propagandes. Faut-il remarquer que ce débat ne date pas d’aujourd’hui mais a été notamment accentué durant les dernières élections de 2013 ? Hier, le sénateur Betina Bruno a affirmé que la question de la réconciliation nationale resurgira de nouveau durant la prochaine session parlementaire consacrée principalement à l’adoption de la loi de finances. Aucun mot sur le sujet. D’ailleurs, l’égalité de chance des candidats devrait être garantie pour éviter les péripéties. Justement, l’objet de la plainte déposée par Hajo Andrianainarivelo en 2013 est fondé sur la violation du code électoral en vue de favoriser le candidat soutenu par le régime transitoire de l’époque. La balle est désormais dans le camp des législateurs.
Aina Bovel