Madagascar peut produire et exporter de l’énergie, en utilisant l’hydrogène, selon un Consortium indien, qui se dit prêt à opérer dès 2023. La délégation a évoqué un investissement massif entre 15 milliards et 18 milliards de dollars américains.
« Le président Andry Rajoelina a annoncé un objectif de produire jusqu’à 600 MW en 2027. Ce qui est bien. Par contre, nous pouvons aller jusqu’à 10.000 MW », a déclaré René Walson, PDG de Global Green Energy Madagascar, membre de la délégation d’investisseurs indiens en mission à Madagascar. Dans la soirée de mardi dernier, cette délégation a organisé une rencontre avec les représentants de la Présidence de la République et des ministères sectoriels, au Colbert Antaninarenina. D’après ces investisseurs, ils sont prêts à investir dans plusieurs secteurs, dans le cadre de la mise en œuvre du PEM (Plan émergence de Madagascar). Ils ont cité le secteur de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de l’agriculture, du tourisme et principalement le secteur de l’énergie.
Solution miracle
D’après les membres de la délégation, le problème d’énergie à Madagascar peut être résolu dans un bref délai. « Nous avons une technologie nouvelle, qui permettra à Madagascar de prendre de l’avance, par rapport aux autres pays. Il s’agit de celle concernant l’hydrogène. La France en a parlé il y a quelques semaines, mais nous avons déjà travaillé là-dessus depuis des années et le projet peut se faire à Madagascar. Cela va améliorer considérablement la balance commerciale du pays, ainsi que son image. L’énergie est un secteur clé, car 25% à 30% des investissements dépendent d’elle. Ce secteur conditionne l’émergence », ont-ils soutenu. Selon René Walson, les partenaires techniques et financiers sont déjà prêts et des études de faisabilité sont déjà faites. « Le fonds sera disponible dans un délai de six mois. La première phase pourra donc se faire en 2023 pour produire 1 500 MW, si les autorités donnent leur approbation. Ensuite suivra une deuxième phase pour atteindre 4 500 MW et à la troisième phase, la production sera de 10GW. Madagascar pourra exporter de l’énergie. Pour l’Etat, outre les impôts et taxes, nous pouvons offrir jusqu’à 20% des bénéfices nets », a-t-il affirmé. D’après les explications, le consortium compte mettre en place la plus grande centrale photovoltaïque à Madagascar et stocker ensuite la production d’énergie avec l’hydrogène, sous forme liquide et sous forme solide. Certains pays seraient déjà prêts à importer cette énergie depuis Madagascar.
Diversifié
Namaste Madagascar figure également parmi les membres du Consortium et représenté dans la délégation en mission dans la Grande-île. Cette société s’intéresse surtout au secteur du tourisme et collabore déjà avec le ministère de tutelle à Madagascar. « Nous sommes venus pour discuter de la mise en œuvre des actions convenues, notamment dans les secteurs de l’aviation, de l’éducation, de la santé, etc. car le secteur du tourisme concerne également ces volets », a noté le représentant de Namaste Madagascar. Bref, ces investisseurs indiens ont souligné leur intérêt à contribuer au développement de Madagascar et d’opérer dans des activités pouvant offrir des rendements d’échelle importants.
Antsa R.
Il y était une fois……