
Selon la Jirama, c’est le réseau de distribution qui pose problème en raison de la vétusté des appareils. En plus, les techniciens de la Jirama effectuent souvent des travaux de réparation des transformateurs qui sont endommagés suite à une surtension.
Des abonnés se plaignent encore. En effet, c’est le retour du délestage. « En une journée, nous subissons plusieurs coupures de courant qui durent pendant des heures. Nous croyons qu’il s’agit d’un problème d’installation technique. Mais en demandant au voisinage, le délestage est généralisé dans le même quartier. Et c’est fréquent depuis ces derniers temps », selon leur témoignage. Et ce n’est pas tout ! « Nos appareils électro-ménagers sont abîmés à cause de ces incessantes coupures de courant alors que la Jirama ne veut rien dédommager malgré de nombreuses réclamations des abonnés », ont-ils dénoncé.
Surproduction. Interrogé sur ce problème, un responsable de la JIRAMA a avancé qu’il s’agit plutôt d’une panne technique étant donné que l’entreprise a fourni hier une puissance électrique de 264 Mégawatts. Par contre, les besoins des clients en période de pointe au niveau du Réseau Inter-connecté d’Antananarivo étaient de l’ordre de 228 Mégawatts. « Il y a ainsi une surproduction en électricité. Mais c’est au niveau du réseau de distribution qui pose problème en raison de la vétusté des appareils. En plus, les techniciens de la Jirama effectuent souvent des travaux de réparation des transformateurs qui sont endommagés suite à une surtension. En effet, les lignes sont saturées à cause de la recrudescence des vols de courant surtout dans les quartiers d’Ambohimanarina, d’Itaosy, d’Ampitatafika, d’Ambohipo et d’Ankatso. Des opérations de ratissage sont déjà en cours. Et nombreux sont les voleurs d’électricité appréhendés », a-t-il évoqué. Mais face à cette situation, la JIRAMA prévoit cette année d’améliorer son réseau de distribution dans le cadre de la mise en œuvre du projet PAGOZE financé par la Banque mondiale.
Extorquer des fonds. Dans la foulée, il a sollicité la collaboration de la population à dénoncer tout vol d’électricité ainsi que les autres actes malintentionnés effectués par des agents de la Jirama. A titre d’illustration, « Deux agents de la Jirama ont été emprisonnés, car ils ont fait une usurpation de fonction en tant que contrôleur pour effectuer cette opération de ratissage dans le dessein d’extorquer des fonds. Ils ont soutiré 3 millions Ar et 1,2 million Ar à deux abonnés. Le partenariat avec les clients ont permis de les arrêter en flagrant délit », a-t-il révélé. Par contre, au niveau des ex-provinces, la Jirama reconnaît que c’est encore le délestage qui règne. « C’est dû notamment au manque d’entretien des groupes des fournisseurs d’énergie à la JIRAMA. Comme solution, nous avons déjà révisé les contrats de certains fournisseurs d’énergie. D’autres contrats seront même annulés. Le délestage dans les régions sera résolu cette année. Des actions sont maintenant enteprises par la Jirama en partenariat avec le ministère de l’Energie. En bref, nous sommes à l’écoute de la population », a-t-il conclu.
Navalona R.