Une cinquantaine d’entreprises sont actuellement à la recherche de collaborateurs en situation de handicap. Pour saisir cette opportunité, des formations sont déjà organisées par le projet « Mihary EEE » dans trois régions du pays.
Du concret pour l’inclusion. Les Personnes en situation de handicap (PSH) ne tarderont pas à trouver leur place dans les entreprises issues de différents secteurs. Ceci a été rendu possible grâce au projet « Mihary EEE» (Employability Economic Empowerment) financé par le CBM (Christoffel-Blindenmission). Outre l’autonomisation des PSH, ce projet consiste entre autres à les intégrer auprès de 50 entreprises qui sont déjà prêtes à les recruter, d’après le coordonnateur du volet formation professionnelle et emploi, Dr Mahandrimanana Andrianainarivelo. « Pas moins de 100 formateurs auprès des centres de formation professionnelle ordinaires sont mobilisés pour dispenser des formations aux PSH. Il y a également 50 mentors professionnels dans les entreprises qui les accompagnent », a-t-il souligné. Ce responsable a aussi fait savoir que les entreprises inclusives bénéficieront des appuis pour qu’elles puissent répondre aux besoins des PSH. C’est dans ce sens qu’a été organisé hier l’atelier de validation des référentiels en permaculture et en mécanique-moto au siège du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle.
500 bénéficiaires. Ce projet profitera à 500 PSH issues de 3 régions dont Analamanga, Atsinanana et Vakinankaratra. Celles qui ne seront pas intégrées dans les entreprises seront encouragées à créer des emplois. Elles seront dotées d’équipements pour la réalisation de leurs propres projets, selon à son tour le chef de ce projet « Mihary EEE » , Josoa Radafiniantsoa. « Elles seront triées sur le volet à travers les exigences qui leur ont été imposées. À travers les offres de formations, il y a déjà des modules concernant le montage de projet. Mihary EEE a débuté en janvier 2021 et s’achèvera en décembre 2023 » , a-t-il souligné.
Zéro exception. Le droit au travail est un des principaux droits de l’homme, et les personnes handicapées doivent également en bénéficier. Selon le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Ernest Tsikel’Iankina, des efforts sont déjà menés dans ce sens pour dynamiser l’emploi des PSH. Il a aussi noté dans la foulée qu’elles font partie intégrante de notre société et aucune exception ne sera faite à leur encontre. Ernest Tsikel’Iankina a aussi indiqué que des offres de formations seront mises à la disposition des PSH après l’élaboration de référentiels métiers.
Narindra Rakotobe
