De nouvelles conditions s’imposent et la suspension d’envoi des travailleurs migrants dans les pays à risque est toujours en vigueur.
Hong Kong, Seychelles, et Maurice. Ce sont pour le moment les pays vers lesquels les bureaux de placement malgaches peuvent envoyer des travailleurs migrants malgaches. Les secteurs concernés sont le textile, l’habillement, l’agroalimentaire, et les métiers relatifs aux gens de maison. C’est selon le directeur général de la Promotion de l’Emploi auprès du ministère de l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (MEETFP), Noelison Augustin Rabearivelo. C’était lors d’une conférence de presse, hier au siège dudit ministère, annonçant la reprise de l’envoi des travailleurs migrants malgaches à l’étranger, entrant dans le cadre de la politique nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (PNEFP). Cependant, il a été souligné que les pays à risque, notamment les pays du Golf, qui d’ailleurs, n’ont pas encore ratifié la convention internationale du Travail, ne sont pas concernés par cette nouvelle disposition. A titre de rappel, la suspension a été mise en vigueur il y-a quelques années, suite à la recrudescence des actes de violence et de barbarie perpétrés contre ces travailleurs malgaches, au point de leur ôter la vie. Mais pour que ces calamités ne se reproduisent plus, le ministère avec tous ses partenaires techniques et financiers (entre autres, le BIT, l’Unesco,…), ont opté pour une nouvelle stratégie. Il s’agit du renouvellement des agréments de tous les bureaux de placement encore opérationnels. «Si auparavant, il y avait eu au moins une quarantaine d’agences de placement fonctionnels, avec ce renouvellement d’agrément, elles ne sont plus que 11, dont neuf seulement ont déjà rempli toutes les conditions requises pour bénéficier d’une autorisation d’envoi», renchérit Noelison Augustin Rabearivelo.
Immédiatement. Cette nouvelle approche implique également l’identification des consulats, des ambassades et des bureaux de placement formels dans les pays hôtes qui travailleront de pair avec les entités malgaches pouvant être liées à l’envoi de travailleurs à l’étranger. «Sans oublier la mise en place d’un comité interministériel qui va s’assurer du suivi de toutes les démarches relatives à ces envois», poursuit le Dg de la Promotion de l’Emploi. Les bureaux de placement sont invités à remplir au moins 16 documents auprès du ministère concerné pour l’acquisition d’une autorisation d’envoi. Une enquête de moralité subie par le premier responsable de l’agence, s’en suit. L’envoi peut immédiatement avoir lieu une fois les conditions remplies, après mandatement du ministre de tutelle. Bref, la question est de savoir quelle place prendra la lutte contre la corruption dans cette nouvelle mesure, afin que les vulnérables travailleurs migrants malgaches ne soient plus la proie de ces agences de placement malintentionnées?
Arnaud R.
