
La politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (PNEFP) entreprend des réformes profondes afin de résoudre les problèmes liés au chômage, dont l’une des premières causes est l’inadéquation emploi/formation. Selon le rapport ETVA-Madagascar 2013 (Enquête nationale sur la Transition des jeunes vers la Vie Active), « 48,4% des jeunes actifs déclarent qu’ils sont confrontés à des lacunes dans leurs connaissances ou leurs capacités », malgré les formations qu’ils ont pu suivre. Le lancement des projets de renforcement des capacités des établissements label PNEFP arrive donc à point nommé. Entrant dans le cadre du cinquième axe stratégique de la politique nationale de l’emploi, l’évènement consiste à donner à sept établissements pilotes les moyens et outils nécessaires afin d’apporter une réforme dans leur mode de gestion et leur statut.
Moyens. Aussi nobles que soient les objectifs de la mise en place des établissements label PNEFP, ils ne seront possibles sans les appuis techniques et financiers. Mais surtout, de l’autodétermination de chaque établissement et de sa capacité à assumer seul la planification et la réalisation de son projet. L’appui aux sept établissements pilotes vise à héberger de nouvelles formations et adopter le nouveau statut d’établissement avec les critères spécifiés dans la PNEFP. Il convient toutefois de rappeler que les sept établissements ont été choisis pour implanter des formations conçues en partenariat avec l’UNESCO. Lesdites formations devant correspondre à des métiers porteurs. Et ce, dans le dessein de faciliter l’intégration des jeunes au marché du travail. Mis en place avec le partenariat de l’UNESCO, à travers le programme CAFED, les aides apportées à ces établissements consistent en « l’écriture des documents de projets d’établissements et à l’élaboration du modèle autonome de gestion des centres ». L’appui touche également la dotation en équipements. Et enfin, la production de documents de référence est également comprise dans le paquet d’aide. Essayant de répondre aux besoins actuels des jeunes, le projet tend à appuyer les établissements afin qu’ils puissent répondre à la demande de compétences de l’économie et de la population locale.
José Belalahy