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Engagement de la diaspora : Des investissements sont prévus, mais les conditions sont défavorables !

Selon les chiffres obtenus auprès de l’OIM, il y aurait 150 à 250 000 Malgaches éparpillés dans le monde entier (Photo d’archives)

Une fois de plus, nous allons aborder le thème relatif aux migrations. Mais cette fois, nous allons parler de la diaspora, ou plutôt de l’engagement de la diaspora au développement de Madagascar.

Le  1er mars dernier, nous avons rencontré le représentant de l’OIM (Organisation Internationale des Migrations), Daniel Silva y Poveda, à Andraharo. Bien évidemment, l’engagement de la diaspora a été abordé et fait partie, d’ailleurs, des activités de l’OIM. Nous signalons, au passage, qu’en 2016, cet organisme onusien a déjà effectué une étude sur la diaspora malgache en France.

Perceptions négatives. « C’est un potentiel qu’il faudrait valoriser », lance le représentant de l’OIM à Madagascar. En effet, selon ses explications, c’est une diaspora « qualifiée, bien intégrée, qui réussit socio-économiquement ». Mais ce n’est pas tout. L’étude a montré que la diaspora malgache en France « a une réelle volonté de contribuer au développement de Madagascar » selon ses dires. Dans cette optique, elle entend investir dans le tourisme, l’immobilier, les infrastructures, ou la création d’entreprises. Une volonté perturbée par quelques perceptions négatives de l’environnement y afférent, en l’occurrence, l’insécurité des investissements, dont l’insécurité juridique ou la lenteur et la lourdeur des procédures. La liste est loin d’être exhaustive et ces « obstacles » ne sont pas du tout des révélations mais vécus par ceux ou celles qui souhaitent investir à Madagascar.

Remittance. Or, « l’idée, c’est de produire un effet levier sur la valorisation du capital et la volonté de la diaspora à faire des investissements et des renvoies de fonds », assure Daniel Silva y Poveda. Le renvoie de fonds formel que l’on appelle communément « remittance » reste « minime », selon ses explications. Par ailleurs, la perception très aguichante que l’on a de « l’ailleurs » demeure la première des raisons qui favorisent le phénomène de « la fuite des cerveaux ». De surcroît, les opportunités nationales sont insuffisantes. En conséquence, non seulement Madagascar « perd » une partie de son capital humain à l’étranger, mais surtout il doit payer d’autres expatriés pour amorcer son développement. Ce qui est défavorable pour l’économie.

Circulation des cerveaux. Quoiqu’il en soit, nous ne pouvons pas contraindre les personnes à rentrer au pays. Mais que faire pour résoudre cette situation ou en atténuer les conséquences négatives ? Daniel Sylva y Poveda avance une solution qui a trait à la « circulation des cerveaux », comme il l’appelle. « Il y a un moyen de valoriser la circulation des cerveaux qui permet de transmettre ce qui est acquis ailleurs », indique-t-il, en ajoutant que « nous pouvons travailler sur des politiques publiques bien organisées sur la mobilisation de la diaspora pour qu’elle revienne. Il y a, dans certains pays, des programmes de retour temporaire de ceux qui ont des profils hautement qualifiés. La finalité étant toujours de transmettre  ce qu’ils ont appris ailleurs ». Une proposition qui mérite d’être étudiée. Actuellement, il y a un projet dénommé « Jeunes Volontaires de la Diaspora ». Un projet conçu par le ministère des Affaires Etrangères et l’OIM dont le but est de « favoriser le retour aux sources et de raffermir le lien entre les jeunes de la diaspora et Madagascar par des actions de développement au niveau local ».

Aina Bovel

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