« Les enseignants sont à genoux, ils sont malades » .Tel était le message d’un représentant des syndicats du corps des enseignants lors du discours d’ouverture de la journée mondiale des enseignants. Une cérémonie de célébration qui a coïncidé avec la 50e anniversaire de l’adoption de la recommandation OIT/UNESCO et qui s’est déroulé à l’hôtel Colbert dans la matinée du 5 octobre 2016. Un message repris et partagé par la représentante du bureau de pays de l’OIT Séverine Deboos-david qui affirme que « malgré le rôle important que les enseignants assurent pour le développement d’un pays, leurs conditions de travail sont peu attractives et difficiles.» Entre autres des salaires d’un niveau bas par rapport aux professionnels des autres domaines, peu de reconnaissance envers la profession elle-même et l’insuffisance de formation adéquate dédiée aux enseignants. A Séverine Deboos-David également de rappeler que «les mêmes conditions sont à l’origine de la recommandation OIT/UNESCO de 1966 qui a pour objectif principal de lutter contre le paradoxe des enseignants.» L’enseignement touchant directement les enfants et les jeunes, les conséquences des mauvaises conditions de travail des enseignants répercutent directement sur le pays. « Le fort taux d’absentéisme et d’abandon de classe en sont les preuves » selon toujours Séverine Deboos-David.
José Belalahy