Un conseil national du Syndicat des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs-Enseignants de l’enseignement Supérieur (SECES) par visioconférence s’est tenu hier. Les syndicalistes exigent la tenue dans les plus brefs délais d’une conférence des présidents et recteurs des universités et instituts d’enseignement supérieur public (COPRIES).
«Nous déclinons toutes initiatives directes ou non visant à détruire les universités publiques et les centres nationaux de recherche menées par les ennemis de la Nation». C’est en ces termes que le Bureau National du Syndicat des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs-Enseignants de l’enseignement Supérieur fait état de la situation qui prévaut actuellement dans l’enseignement supérieur public malgache. Propos lancés suite à la tenue du conseil national auquel ont assisté le bureau national et ceux des sections éparpillées dans les provinces du pays. Il a été décidé la reprise des activités auprès des universités publiques et centres nationaux de recherche. A en croire le bureau national du Seces, cette décision a été prise pour l’intérêt des étudiants du pays. Son application quant à elle (les dates et toute l’organisation) sera laissée à la responsabilité des sections respectives. Outre la reprise des activités, le conseil national annonce que «le Seces ne sera pas responsable de ce qui pourrait arriver au sein des universités publiques et des centres nationaux de recherche».
Pic. Pour les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants, «la loi sur l’autonomie des universités et des Établissements Publics d’enseignement supérieur et de recherche scientifique n’est pas une priorité pour les dirigeants actuels». Une loi qui, selon toujours les syndicalistes, est «le garant de l’avenir et du développement des universités et centres de recherches publics». Face à la situation, le syndicat annonce qu’il «ne pourra pas être tenu responsable de ce qui pourrait arriver au sein des universités publiques et des centres nationaux de recherche». Le Seces affirme également l’attente d’une «nouvelle structure qui aura le courage et l’audace de faire de sa priorité l’enseignement supérieur et la recherche scientifique par la mise en place d’une loi sur l’autonomie universitaire». Dans la même logique de la reprise des cours, le Seces exige la tenue, dans les plus brefs délais, d’une Conférence des Présidents des universités et Recteurs des Instituts d’Enseignement Supérieur (COPRIES) afin de décider des calendriers relatifs à l’année 2021-2022 et surtout afin de préparer l’année universitaire 2022-2023.
Recueillis par José Belalahy