
Un projet de tenir un colloque sur Madagascar en France a été validé par l’instance dirigeante de l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV) le jeudi 7 décembre dernier.
Le thème retenu est « Madagascar au XIX e siècle : croyances, religion et développement ». C’est le cinquième colloque sur la Grande Ile, organisé au sein de cette prestigieuse université depuis 2014. Cette nouvelle est annoncée par Bearisoa Rakotoniaina, dit Prince pour ses habitués. Pour rappel, il est actuellement enseignant au Département Sociologie de l’Université d’Antananarivo et membre du Comité français des Sciences historiques. Il est le coordonnateur de ce colloque.
Histoire. Pour Madagascar le XIXe siècle a été marqué par l’influence anglaise et « une révolution religieuse et culturelle ». A travers le traité anglo-malgache de 1817, amendé en 1820, Radama Ier avait la possibilité de poursuivre le projet politique de son père, Andrianampoinimerina, relatif à l’unification de l’île. Soutenu par des Anglais et des missionnaires artisans de la London Missionary Society (LMS), une association religieuse d’obédience protestante, le modèle de développement a connu un changement majeur. Malgré les changements du régime durant le XIXe siècle à savoir la persécution des chrétiens sous le règne de Ranavalona 1re, le libéralisme jugé sans borne de Radama II (1861-1863) et la conversion de la couronne en adoptant le protestantisme comme religion d’Etat sous Ranavalona II, le développement de Madagascar était réel. L’implantation des institutions bancaires comme New Oriental Bank et du Comptoir d’Escompte de Paris sur le territoire malgache vers la fin du XIXe siècle constituent des indices. Ce développement était quand même à double vitesse : les Hautes terres centrales bénéficiaires directes des avancées occidentales et le reste du pays encore à la traîne, voire en inertie.
Luz R.R et T.M