
Son retour au pays s’annonçait comme une évidence. Après de nombreux allers-retours entre Madagascar et la France, Edgar Ravahatra a décidé de poser ses pénates à Tana. Il a redécouvert cette culture musicale qui avait bercé son enfance et qui le fait vibrer toujours autant. Il s’en est imprégné depuis son arrivée et après une lente maturation, il désire partager toutes ces sensations qu’il a emmagasinées. Il a trouvé l’endroit idéal pour le faire aux « Trois métisses » à Antaninandro où il anime un cabaret « live » tous les vendredis. Il s’installe dans un coin de la salle avec un ami artiste qu’il a invité et ensemble, ils interprètent un répertoire de ses compositions et de classiques de la chanson française. Musique malgache, musique métisse, entre jazz, bossa nova ou morceaux indémodables des années cinquante ou soixante, Edgar captive une assistance qui était d’abord venue pour dîner, mais qui, très vite, se laisse envoûter par son charisme. Le terme de troubadour vient aux lèvres quand on l’écoute chanter Brassens ou qu’il pince les cordes de sa guitare pour des envolées musicales qui nous transporte. Il a en projet de partager avec des musiciens de la place. Vendredi dernier, il avait à ses côtés Naly le percussionniste. Il sera peut-être ce soir avec un grand saxophoniste. Dans les semaines à venir, il y aura d’autres invités, mais chaque fois, ce seront des moments de partage et de complicité artistiques.
Patrice RABE