
Grâce à la surveillance aérienne, précieux appui dans l’organisation des patrouilles et l’application des sanctions, la déforestation a diminué de 40% dans six aires protégées de Madagascar.
La déforestation a diminué de 40% dans six aires protégées clés de Madagascar à savoir les parcs Kirindy-Mite et Tsimanampetsotse, la réserve spéciale d’Andranomena et les nouvelles aires protegées (NAP) de Amoron’i Onilahy, Ankodida et Nord Ifotaky. Une amélioration obtenue grâce à la surveillance aérienne. En effet, en quatre ans, de 2012 à 2016, les défrichements ont nettement diminué. Cette baisse va de 3450 ha à 1166 ha, soit 66% pour Kirindy-Mite ; de 46ha à 8,5 ha, soit 81% pour Tsimanampetsotse. Quant à Andranomena, elle va de 143 ha à 54ha, soit une baisse de 62%. La NAP d’Amoron’i Onilahy, quant à elle affiche une baisse de 40%, le défrichement étant passé de 69 ha à 41ha. Celle d’Ankodia qui affiche une baisse des défrichements, passés de 12ha à un peu moins de 3ha, soit une baisse de 77%. Et enfin, Nord Ifotaky, où les défrichements sont passés de 100ha à 51 ha, soit une baisse de 48%. Ces résultats ont été présentés le jeudi 4 mai dernier par les intervenants du programme de surveillance aérienne.
Feux de brousse. L’abattage d’arbres non contrôlés et les feux de brousses pour la culture sur brûlis, sont les deux principales causes de la déforestation. Des pratiques qui sont à l’origine de la dégradation, voire, la destruction des ressources naturelles et des habitats de la faune et la flore de Madagascar. Afin de diminuer la déforestation, le programme de surveillance aérienne a effectué depuis 2010 environ 88 survols dans 21 aires protégées de Madagascar, y compris les forêts de Ranobe, Mikea et Zamasy.
Le programme de surveillance aérienne initié par WWF, en collaboration avec le système d’Aires Protégées de Madagascar, Aviation Sans frontières et Madagascar National Parks, a démarré en 2006. Ce programme se veut être un outil de dissuasion aux pratiques néfastes qui conduisent à la déforestation et de sensibilisation auprès des communautés autour des zones protégées. Les photos prises lors de ces survols constituent des outils précieux pour les communautés et les gestionnaires des aires protégées car facilitent l’identification des aires défrichées et les responsables de ces actes. En complément du programme de surveillance aérienne, l’utilisation du logiciel LEM/SMART (Law Enforcement Monitoring/ Spatial Monitoring and Reporting Tool) permet d’assurer le suivi des défrichements et de définir l’application de la loi par rapport aux infractions.
Recueillis par Hanitra R.