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lundi, mai 27, 2024
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Epilepsie : Double peine pour les malades

50 millions de personnes sont concernées dans le monde, faisant de l’épilepsie, puisqu’il s’agit bien de cela, l’une des affections neurologiques les plus fréquentes. A Madagascar, elle touche environ 2% de la population. L’épilepsie se trouve, ce jour, à l’occasion de la journée internationale de l’épilepsie, au cœur des attentions des organisations œuvrant en faveur des malades et de la recherche. Les données chiffrées au niveau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquent qu’en 2019, la grande majorité des personnes souffrant d’épilepsie, soit près de 80% d’entre elles, vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Crises. L’épilepsie, selon les définitions de l’OMS, est une affection chronique du cerveau, qui se caractérise par des crises récurrentes se manifestant principalement par des crises convulsives résultant de décharges électriques excessives dans un groupe de cellules cérébrales. Ces crises se traduisent ainsi par de brefs épisodes de tremblements involontaires touchant une partie du corps (crises partielles) ou l’ensemble du corps (crises généralisées). Ces crises s’accompagnent parfois d’une perte de conscience et du contrôle de la vessie et de l’évacuation intestinale. Ces crises résultent de décharges électriques excessives dans une ou plusieurs parties du cerveau, et peuvent varier en intensité : des pertes d’attention très brèves aux petites secousses musculaires, voire d’impressionnantes convulsions prolongées.

Décès prématuré. Pouvant survenir à n’importe quel âge, l’épilepsie reste problématique pour les malades vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, dans la mesure où près de trois-quarts des personnes souffrant d’épilepsie dans ces pays ne bénéficient pas du traitement adapté à leur maladie. Une situation qui augmente le risque de décès prématuré chez les épileptiques. Notons que le risque de décès prématuré chez les personnes atteintes d’épilepsie est jusqu’à trois fois plus élevé que dans la population générale. Or, selon les estimations de l’OMS, 70 % des personnes épileptiques pourraient ne pas subir de crises si leur état était correctement diagnostiqué et traité. Car les traitements existent, et permettent de stopper les crises et d’éviter les récidives. Le diagnostic et la disponibilité des traitements sont ainsi essentiels pour une prise en charge adéquate des personnes épileptiques.

Informations. Outre les problèmes qu’elles rencontrent au niveau du diagnostic et de la disponibilité des traitements, la stigmatisation est l’autre obstacle auquel font face les personnes touchées par l’épilepsie. C’est pour elles la double peine. Souvent discriminées, considérées comme des personnes « possédées par le diable », les épileptiques sont victimes de préjugés depuis plusieurs millénaires ! Certaines crises peuvent, en effet, effrayer l’entourage ou le reste de la société, lorsqu’elles surviennent en public. Outre les médecins et les spécialistes qui prodiguent des conseils aux malades et à leurs familles quant aux conduites à tenir face à la maladie, d’autres organisations œuvrent à informer le public sur les bons gestes à apprendre en présence d’un cas de crise d’épilepsie, et sur les idées reçues encore tenaces.

Hanitra R.

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