« C’est trop » clament-ils. Ils, ce sont des opérateurs économiques qui se sont unis pour réclamer leur dus. Lors d’une conférence de presse, hier, ils ont cri justice. Ils se disent être victimes d’une escroquerie par une grosse société de transit sise à Ankorondrano. Selon leurs explications au près des journalistes venus nombreux, hier, à Iavoloha, les contrats passés avec cette société n’ont pas été honorés. Les commandes émises ne sont toujours pas arrivées à bon port, ou tout simplement non dédouanées, alors que tous les frais y afférents ont été déjà payés. « Nous avons passé des commandes en Chine en 2013, et avons confié le transit de ces marchandises par ladite société. Jusque-là, deux ans après, nos marchandises ne sont toujours pas entre nos mains. Nos entreprises ont frôlé la faillite à cause de ce blocage, puisque la perte se chiffre à des centaines de millions d’ariary» déclare l’un d’eux. Au total, la somme que devait cette société à ces entrepreneurs s’élevait à plusieurs milliards d’ariary. « Nous avons demandé des explications auprès de l’entreprise mais notre requête a été tout bonnement ignorée ». Ces victimes doutent que ce silence de la société en dit beaucoup. Car selon elles, la propriétaire de cet établissement est actuellement membre de la Chambre basse, et dans la foulée, elle ne pourra être pas attaquée de quoi que ce soit. Puisqu’elle bénéficie d’une immunité parlementaire. En revanche, les victimes ont tenu à rappeler que cette affaire remonte au temps où l’individu n’est pas encore membre du parlement. Toutefois, pour dissiper toute crainte, les représentants de ces entrepreneurs victimes d’escroquerie ont entamé, hier, une démarche en haut lieu, pour faire part de leur situation. Ils ont été reçus au Palais d’Iavoloha par un haut responsable du pouvoir. Une lueur d’espoir pour ces opérateurs victimes d’arnaque de haut niveau, a-t-on appris.
m.L
