vendredi, mai 23, 2025
AccueilSociétéEspace COI : Le statut de la femme s’améliore

Espace COI : Le statut de la femme s’améliore

Les participants à la rencontre de Moroni.

Des avancées encourageantes sur la question de la femme. Tel est le constat observé durant la réunion du deuxième comité de pilotage du Programme multisectoriel d’assistance technique dans le domaine du genre (PMATG) qui s’est tenue du 20 au 22 juillet 2017 à Moroni, aux Comores.

C’est à cette occasion, en effet, que les représentants des associations et plateformes dédiées à la cause des femmes et des jeunes ont pris la mesure des avancées en faveur de l’égalité des genres en Indianocéanie. Madagascar était, bien entendu, au rendez-vous, aux côtés des représentants des Comores et de l’île mauricienne de Rodrigues.

Évoquant la loi récemment votée qui porte à 30% le taux de participation des femmes à toutes les instances décisionnelles et politiques, la commissaire à la Solidarité, à la Protection Sociale et à la Promotion du Genre de l’Union des Comores, Sitti Farouata Mhoudine, a démontré que la question de la femme est devenue une réelle priorité dans son pays comme dans toute l’Indianocéanie. Non sans rappeler que les violences faites aux femmes et aux mineurs, la participation politique des femmes, l’entrepreneuriat et l’autonomisation des femmes et enfin l’implication des femmes dans l’environnement et le développement durable sont des chantiers prioritaires et représentent des enjeux partagés dans la région.

Objectifs. Mis en œuvre par la Commission de l’Océan Indien (COI), le PMATG vise surtout à contribuer à l’atténuation des situations de fragilité dans les pays membres de la COI, particulièrement aux Comores et à Madagascar, par la promotion d’une croissance économique inclusive et accélérée, axée sur le renforcement de l’autonomisation des femmes et des jeunes et des capacités de plaidoyer des organisations de la société civile. Le programme bénéficie du financement de la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 958.870 dollars.

L’autonomisation économique des femmes grâce à l’entrepreneuriat a été l’un des sujets centraux de la rencontre de Moroni. Les membres des plateformes nationales et de la plateforme régionale « Entreprendre au féminin », ainsi que de l’association « Synergie Jeunes », ont présenté leurs activités qui contribuent à mieux faire connaître les savoir-faire des entrepreneures. Elles ont d’ailleurs annoncé la tenue de la deuxième édition du salon Made in femmes, du 28 septembre au 1er octobre 2017 à Maurice, qui mettra en avant les réalisations de femmes entrepreneurs des cinq Etats membres de la COI.

Maintenir les efforts. Les avancées ne doivent cependant pas conduire à un relâchement des efforts. Appelant à une mobilisation continue, Koulthoum Djamadar, chargée de mission de la COI en charge de la question du genre, a rappelé que « la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes, l’éradication des violences ainsi que l’autonomisation politique, sociale et économique des femmes et des jeunes demandent une implication de tous et une concertation des acteurs associatifs et gouvernementaux ». Le comité de pilotage du PMATG-COI a d’ailleurs été un cadre d’échanges fructueux entre les membres des plateformes nationales et régionales et les représentantes des Etats membres, notamment Marie Francine Kidja, directrice générale de la Promotion de la Femme au ministère de la Population de Madagascar, Franchette Gaspard Pierre Louis, commissaire de la Femme, du Développement de l’enfant et de l’Entrepreneuriat de Rodrigues (Maurice) et la commissaire Sitti Farouata Mhoudine.

Améliorer les activités. La réunion du comité de pilotage a ainsi permis de discuter des voies et moyens d’améliorer les activités des plateformes soutenues par la COI ainsi que de l’ensemble des acteurs de la mise en œuvre du projet afin d’amplifier les résultats sur le terrain. C’est dans cet esprit que les membres du comité de pilotage ont effectué une sortie de terrain à la rencontre de femmes agricultrices dans le sud de la Grande Comore. Ils ont pu prendre concrètement la mesure de l’utilité des actions du projet, mieux saisir les défis auxquels sont confrontées les agricultrices et ainsi de réfléchir à de nouvelles activités, adaptées au terrain, à mettre en œuvre dans les autres îles de l’Indianocéanie. Les rencontres sur le terrain ont également été l’occasion de valoriser le travail de ces femmes qui contribuent quotidiennement et à leur échelle à la sécurité alimentaire, au développement durable et à l’épanouissement social de leur communauté.

Recueillis par Hanitra R.

Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici