
Depuis samedi dernier, 17 août 2019, et pour les dix jours à venir, des délégués issus de plus de 180 pays se penchent, dans le cadre de la 18e session de la conférence des parties à la CITES, sur le renforcement des règles régissant le commerce des espèces faunistiques et floristiques menacées d’extinction.
La protection de certaines espèces menacées d’extinction sont au cœur des discussions actuellement à Genève, en Suisse, où se tient la 18e conférence des parties à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction) à laquelle prennent part des délégués issus de 182 pays – ainsi que l’Union Européenne – consacrée plus particulièrement au renforcement des normes et des règles de protection du commerce de ces espèces animales et végétales menacées d’extinction, avec en tête le commerce de l’ivoire et celui des cornes de rhinocéros, mais également d’autres espèces. Depuis samedi dernier, et encore pour les dix prochains jours, ces délégués auront à discuter des propositions (au nombre de 56) sur la modification du degré de protection accordé aux animaux et aux plantes sauvages par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). Rappelons que la CITES (signée en 1973) fixe les règles du commerce international de plus de 35.000 espèces faunistiques et floristiques (environ 5.800 espèces animales et 30.000 espèces végétales), et est doté d’un mécanisme de sanction qu’elle peut imposer aux pays où ces règles sont transgressées. Madagascar en a déjà fait l’expérience, avec le chapitre du trafic de bois de rose. A Genève, d’âpres discussions sur les interdictions du commerce international de l’ivoire et de cornes de rhinocéros, et la demande de certains pays africains de vendre des stocks enregistrés appartenant aux gouvernements, font échos à la problématique malgache sur les stocks de bois de rose dont certains ont émis des souhaits sur leur vente « sous certaines conditions ».
Avancée. Rappelons qu’outre l’ivoire et les cornes de rhinocéros, les deux plus grands volets abordés dans cette conférence, il est également question d’élargir les espèces concernées, vers d’autres espèces menacées. Le braconnage ainsi que les exploitations et commerces illégaux sont notamment les ennemis à abattre dans ce combat pour la protection des espèces menacées d’extinction. Faut-il rappeler que le braconnage, en Afrique notamment, a décimé les éléphants sur le continent, passant d’une population de plusieurs millions il y a encore 50 ans, à seulement 400.000, en dépit de l’interdiction depuis 1989 du commerce de l’ivoire. Tout comme le commerce de cornes de rhinocéros, également interdit. Cette espèce animale, notamment le rhinocéros blanc, est également victime du braconnage, et a vu sa population décimée.
Au terme des 12 jours de réunion à Genève, une avancée dans le renforcement des règles de protection des espèces sauvages menacées d’extinction, est attendue. Cette 18è conférence des parties à la CITES se tient, rappelons-le, quelques mois après la publication, en mai dernier, du rapport de l’ONU, tirant la sonnette d’alarme sur la menace de disparition d’un million d’espèces.
Recueillis par Hanitra R.