Curieux mais finalement les favoris de cette Euro 2016 sont exacts au rendez-vous des quarts de finale à l’image de la France, de l’Allemagne, mais aussi de la Belgique et du Portugal. Une logique implacable où l’Islande est l’exception qui confirme la règle. Mais que c’était dur…
Place aux quarts de finale de l’Euro 2016 qui offre déjà une superbe affiche avec les retrouvailles de l’Allemagne et de l’Italie, une finale avant la lettre comme l’a été le choc Italie-Espagne qui a été fatal à la Roja incapable de faire quelque chose devant le réalisme italien.
Second rôle. Une Squadra Azzura qui n’avait que 38% de possession de balle, mais qui a su la jouer à fond au grand dam de ces Espagnols qui se jouaient déjà en finale à entendre Piqué au micro d’un confrère, mais qui finalement a dû se résoudre à l’évidence comme quoi le football espagnol ,à l’instar de celui du Barça du reste, devait maintenant se résoudre à tenir le second rôle.
Le beau rôle sans être le beau jeu a pour nom l’Islande tombeur de l’Angleterre d’un Wayne Rooney transparent. Un authentique exploit de la part d’un petit pays de 330 000 habitants pour seulement 22000 footballeurs. C’est énorme, mais quand on voyait qu’ils avaient du cœur à l’ouvrage, cela devait suffire à rendre les Français beaucoup plus prudents lors de la prochaine confrontation même si Deschamps a retrouvé Antoine Griezmann. La question pour la France qui affronte l’Islande au Stade de France, c’est de savoir si en l’absence de Ngolo Kanté et d’Abdil Rami, deux pièces essentielles du camp français, Lloris et ses camarades sont capables de mieux faire que les Anglais face à des Islandais qui jouent la main sur le cœur et qui courent sur toutes les balles comme si leur vie en dépendait.
La Belgique archi favori. La même question peut être posée au Portugal, le champion des matches nuls en quatre sorties avant de se qualifier aux quarts de finale aux tirs au but. C’est dire que Cristiano Ronaldo et ses camarades ont tendance à jouer à l’économie. Et face à des Polonais qui, en l’absence d’un maître à jouer, parviennent à se serrer les coudes et offrir un jeu correct, le Portugal doit offrir un autre visage pour espérer aller en demie.
Le quatrième match reste le seul où la supériorité de la Belgique avec un Eden Hasard revenu à son meilleur niveau, est quasiment incontestable. On aime bien les Pays de Galles, mais quand Gareth Bale marque sur le seul tir cadré de son équipe, transformé par auto but qui plus est, cela laisse à réfléchir devant la puissance de feu des Diables Rouges.
Autant le dire qu’avant le coup, il n’y a pas vraiment photo entre la Belgique tout feu tout flamme et des poussifs Gallois. Mais sait-on jamais car les surprises font partie du lot de cette Euro 2016. On n’a qu’à demander l’avis des Espagnols…
Clément RABARY
