
La gouvernance et la transparence. Tels sont les leitmotive du nouveau Directeur général de l’Office National pour l’Environnement (ONE), en la personne de Ampilahy Laurent depuis sa prise de fonction le 02 août 2019.
Ainsi, « nous allons dorénavant intégrer la société civile dans le processus d’évaluation environnementale notamment au niveau du secteur extractif », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec la presse à son siège à Antaninarenina. Pour commencer, « cette société civile sera impliquée directement dans la formation des collectivités territoriales décentralisées. En fait, nous misons sur une participation publique à cette évaluation environnementale dans le cadre d’une approche intégrée », a-t-il rajouté. L’ONE travaille notamment en collaboration avec l’Alliance Voahary Gasy, le ROHY et l’Organisation de la Société Civile sur les Industries Extractives.
Révision du Décret MECIE. Dans la foulée, cet Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) est en cours d’élaboration d’un document de projet de révision du Décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement) qui aura 25 ans en 2020. « Ce draft sera présenté au ministère de tutelle à la fin de ce mois-ci. Les consultations publiques se poursuivent également tout en tenant compte des recommandations émises lors de la célébration du 20e anniversaire de mise en application de ce Décret. En effet, celui-ci n’est plus adapté au contexte actuel. A titre d’illustration, une évaluation environnementale stratégique s’impose pour toute mise en œuvre d’un programme ou des actions de planification comme le Schéma Régional d’Aménagement du Territoire (SRAT) ou la mise en place d’une zone industrielle. Les Etudes d’Impact Environnemental portent entre autres sur les dispositifs à prendre sur le plan sanitaire, énergétique et d’évacuation d’eaux usées. Est-ce qu’il s’avère primordial de créer une unité de traitement des eaux usées ? Ou bien les droits des personnes vulnérables sont-ils respectés ? L’objectif consiste à ne pas bloquer le programme mais plutôt à identifier les dispositifs nécessaires en termes de planification », a fait savoir le Directeur général de l’ONE.
Subvention et PIP. Par ailleurs, « nous coordonnons nos actions avec celles du ministère de l’Environnement et du Développement Durable en participant à la réunion périodique du staff de ce département. Nous bénéficions désormais d’une subvention de l’Etat. En outre, il y a eu une reconsidération de l’ONE pour pouvoir bénéficier d’un programme d’investissement public (PIP) à compter de 2020. On peut dire que cet Office est une institution de souveraineté nationale fournissant un service public », a-t-il enchaîné. Et lui de rajouter que la collaboration de l’ONE avec ses partenaires se poursuit pour ne citer que la GIZ dans le cadre du projet d’adaptation au changement climatique.
Navalona R.