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dimanche, novembre 3, 2024
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Évènement : Au–delà des clivages avec « Firaisankinan’ny Manankasy » à Analamaitso

Brice Christopher, orateur et membre engagé lors du « Firasisankinan’ny Manankasy », samedi.

Un vaste programme pour communier les malgaches sous le sceau du « fihavanana », toujours sans traduction en langue étrangère, pour l’association « Firaisankinan’ny Manankasy », samedi, au théâtre de verdure d’Analamaitso Analamahitsy.

« Nous avons toujours fléchi, ce qui ne veut pas dire que nous étions cassés… il y a un moment pour se manifester », a annoncé Brice Christopher, membre et parmi les chefs de file de l’équipe d’organisation devant un auditoire épars mais acquis à sa cause.

Le temps est venu donc pour ces défenseurs de la religion malgache d’avancer leurs idées et leurs visions de la situation à Madagascar, sur le plan culturel, social, politique, économique, etc. Si depuis des années, ils ont brillé par leur mutisme face aux exactions des lieux sacrés et de cérémonies à travers tout le pays.

Les invités lors de la signature du « livre rouge », la plupart sont des guérisseurs et guérisseuses reconnu(e)s sur les réseaux sociaux.

Il est temps donc de rassembler et non de diviser ni d’incriminer qui que ce soit. Cesser de jouer les victimes en mettant en avant le vivre-ensemble. « Nous sommes là pour créer la cohésion entre tous les malgaches, quelques soit leur religion. Là où il n’y a pas la haine, il y a forcément l’amour, la fraternité », ajoute Brice Christopher. Ces pratiquants de la foi traditionnelle ont des projets pour arriver à leurs fins.

Comme baptiser le théâtre de verdure d’Analamaitso en « Kianjan’ny fihavanana ». Dès cette semaine, une délégation va entamer toutes les démarches auprès des autorités concernées pour cela.

Et le 25 février, jour de l’annonce de ce projet, n’est pas une anodine selon le calendrier traditionnel appliqué par « Firaisankinan’ny Manankasy ». Ce dernier a invité toutes les confessions, notamment le Fiombonan’ny Fiangonana Kristianina eto Madagasikara (FFKM), les musulmans, etc.

Seuls les fidèles d’Allah ont répondu présents avec une délégation assez fournie. « Notre propre histoire est méconnue des Malgaches… comme la langue par exemple, la langue de la population des terres centrales est plus proche de l’Africain, tandis que celle des régions côtières l’est avec les langues asiatiques », a souligné Jacobson Andrianarina, de la confession musulmane présente samedi.

Il a aussi soulevé les questions de patrimoine. « La toute première traduction de la Bible en langue malgache, le sorabe, se trouve en Angleterre… Il y a plein de documents et d’artefacts malgaches dans des lieux de conservation en Angleterre, au Portugal, à Norvège… accessibles et que nous pouvons consulter, les chercheurs malgaches », complète-t-il.

Le summum de l’évènement a été la signature du « livre rouge » par tous les invités et le public, entérinant la communion des confessions présentes. Prestation de « vakisôva » et de musique folklorique ont égayé la journée.

Maminirina Rado

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