Les récentes baisses des prix des carburants n’ont pas eu pour effet de faire baisser le tarif des taxi-be à Antananarivo, contrairement aux attentes des usagers. Selon les transporteurs, d’autres conditions entrent en ligne de compte. Ces derniers estiment, en effet, que la seule baisse du prix à la pompe ne suffit pas pour revoir les tarifs des taxi-be à la baisse. Pour l’instant, les récentes baisses du prix du gasoil ne justifient pas à elles seules une baisse du tarif. En dépit des souhaits émis par les associations de consommateurs pour un retour au tarif précédent, Ar 300, les transporteurs urbains n’estiment ainsi pas envisageable une telle décision. Selon ces derniers, plusieurs conditions doivent être considérées avant d’en arriver là : l’état des infrastructures routières, la baisse des prix des pièces détachées et ceux des carburants sont les principaux indicateurs qui conditionnent l’évolution du tarif de transport. La dégradation avancée de l’état des rues dans la capitale depuis le début de la saison pluvieuse, avec comme conséquences les passages fréquents chez le garagiste et les prix sans cesse en augmentation des pièces détachées, ne permettent pas, pour l’instant, d’envisager une hypothétique baisse du tarif des taxi-be à Antananarivo, affirme-t-on du côté des transporteurs. Les usagers, pour leur part, soulignent qu’en dépit des dernières revues à la hausse du tarif de taxi-be, les services offerts aux usagers restent peu satisfaisants, hormis quelques rares exceptions.
En réalité, les transporteurs ne sont pas les seules victimes de la dégradation des rues et de l’envolée des prix des pièces détachées, les particuliers le sont tout autant dans la mesure où les conséquences de cette situation se ressentent chez tous les automobilistes, transporteurs ou non.
Hanitra R.
