
Une grande cérémonie s’est déroulée à l’Hôtel de Ville de Toliara. Il s’agit en l’occurrence de la remise à la Commune urbaine de Tuléar (CUT) de deux camions à benne flambant neufs par la compagnie minière australienne, « Base Toliara ». C’était l’occasion d’éclaircir quelques malentendus. En effet, le 6 août se concluait un protocole d’accord entre la Commune urbaine, propriétaire de la Plage de la Batterie et l’Ex-Toliara Sands, en présence du ministre des Mines et du Pétrole, Henry Rabary-Njaka. La CUT accordait à Base Toliara la construction d’un port spécial pour l’exportation de l’ilménite. Le millier de pêcheurs qui vivait de la pêche n’était pas content. Le maire était accusé de traître. « Voilà qui explique l’énigme du milliard qui a causé du remous chez les pêcheurs de la Plage de la Batterie, c’est le don de ces deux camions pour assurer la propreté de notre ville, et non empoché par le maire Behaja » explique le maire de Toliara.
L’après-midi, l’association des pêcheurs de Toliara, encadrée par l’association des Vezo VAVEA, recevait 35 voiles pour pirogues. C’était une promesse donnée lors des courses de pirogues de Veztival tenues à Mangily-Ifaty le 19 août dernier. Le PDG Tim Carstens a déclaré : « Base Resources, la société mère de Base Toliara, possède une grande expérience en exploitation minière. Ainsi, l’implantation au Kenya se passe très bien pour avoir respecté les désidératas des riverains de l’exploitation, comme nous le faisons en ce moment. Nous désirons entretenir de bonnes relations avec les travailleurs et la population concernée. Il n’y aura pas d’exploitation abusive sans compensation ou réparation en retour. Ce n’est pas juste de croire que la Plage de la Batterie sera inaccessible avec l’installation prochaine de la jetée. La plage est suffisamment grande pour ne pas empiéter sur l’espace des pêcheurs. Nous devons travailler ensemble. Donnez-nous la chance de vous montrer que nous accomplissons ce que nous avons promis ».
Charles RAZA, correspondant à Toliara