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mercredi, juin 18, 2025
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Exportation agricole : Le projet CASEF veut redorer l’image de Madagascar à l’échelle internationale

Les responsables du projet CASEF ont présenté le bilan de leurs activités à la presse.

Appuyer les chaînes de valeur d’agriculture commerciale tout en soutenant les producteurs en matière de sécurisation des droits fonciers. Tel est le principal objectif du projet CASEF (Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière) qui opère actuellement dans seize régions de la Grande île.

« Nous accompagnons tous les acteurs travaillant dans les chaînes de valeur, allant des producteurs jusqu’aux transformateurs et exportateurs des produits issus des filières sélectionnées. Force est de reconnaître que les bassins d’approvisionnement permettant de constituer la base productive constitue une des lacunes pour le développement des exportations de Madagascar. La Grande île est souvent qualifiée de pays d’échantillon. Soit, la production est insuffisante pour satisfaire la demande surtout sur le marché international, soit la qualité laisse à désirer. Il pourrait y avoir aussi une grande disponibilité de la production mais le débouché fait défaut en raison de l’enclavement de la zone comme le cas de la filière pomme dans la région de Vakinankaratra. Le projet CASEF intervient ainsi pour traiter tous ces maux des filières agricoles, et ce, afin de redorer l’image de Madagascar à l’échelle internationale », a expliqué Sesy Soja, le coordonnateur national du projet lors de la rencontre avec la presse, hier, à son siège à Ampefiloha.

Reconstituer la base productive. Il faut savoir que sur la partie côte Est de l’île, sept chaînes de valeur agricole seront appuyées par le projet, à savoir, le girofle, le litchi, le cannelle, le poivre, le curcuma, l’ananas et la grenadelle. Parlant du girofle, « la majorité des exportations de Madagascar sont constituées de qualité de grade 3 alors que le Zanzibar et les Comores sont des fournisseurs de girofle de grade 1. Un appui en matière de qualité s’impose ainsi. Pour le litchi, un peu moins de 2 000 acteurs ont déjà bénéficié de l’appui du projet. Ce qui a permis de commercialiser 1 160 tonnes de litchi aux transformateurs et aux opérateurs. Quant à la filière grenadelle, 12 160 jeunes plants sont en pépinière tandis que 91 192 jeunes plants sont déjà installés aux champs depuis deux ans, dans le but de renouveler la plantation. Il en est de même pour la filière cannelle, plus de 357 000 jeunes plants de canneliers sont en pépinières et plus de 28 000 autres jeunes plants sont déjà mis en terre afin de reconstituer la base productive. La production sera attendue dans trois à quatre ans, soit au terme du projet », a-t-il déclaré.

Neuf communes à désenclaver. Et lui d’ajouter que le projet CASEF pourrait traiter une partie ou tous les maillons des chaînes de valeur agricole. À titre d’illustration, « l’appui du projet peut être tout simplement la certification biologique des produits des paysans comme les légumes destinés à l’exportation, ou bien le renforcement de la qualité, ou l’amélioration de la production ou bien la recherche de débouché via la mise en relation des producteurs avec les transformateurs ou les exportateurs. La maintenance des infrastructures routières n’est pas en reste pour désenclaver une zone de production. Nous allons entre autres, réhabiliter un pont d’une longueur de 115 m et deux autres ponts de 20m chacun, dans la commune Ambodiriana, district de Toamasina II, afin de désenclaver huit à neuf communes ayant des potentialités en matière de production de bananes, de litchi, de cannelle, de corossol, de grenadelle et d’ananas. Le financement de ce projet s’élève à 7,8 milliards Ar. Ces communes étant déconnectées depuis 20 ans. Les paysans évacuent leurs récoltes en les transportant à dos d’hommes, ou via un transbordement par des petites camionnettes. Nous estimons l’acheminement de près de 50 000 tonnes de produits tous confondus, sur le marché, une fois que cette infrastructure sera opérationnelle », a déclaré Sesy Soja. La maintenance des pistes de 700 km dans cinq régions, à savoir, Atsinanana, Analanjirofo, Itasy, Analamanga et Vakinankaratra, est également prévue dans le cadre du projet CASEF.

Coût du certificat foncier. Par ailleurs, le projet mise sur la sécurisation des droits fonciers des producteurs dans ses zones d’intervention. « Près de 500 000 certificats fonciers seront distribués en tout avant fin juin 2021. Parmi lesquels, environ 200 000 certificats fonciers ont déjà été délivrés par les communes bénéficiaires. Il s’agit d’un projet subventionné par l’Etat. Le coût de ce certificat varie ainsi entre 1 000 Ar et 5 000 Ar au maximum, suivant la délibération communale. En outre, le projet vise à promouvoir les droits fonciers des femmes en leur effectuant un traitement différencié. Les autres 1,5 millions de certificats fonciers seront distribués dans les 16 régions d’intervention du projet jusqu’en juin 2022, et ce, avec le concours de quatre opérateurs privés internationaux », d’après toujours les déclarations du coordonnateur national du projet CASEF. Il est à rappeler que ce projet, financé par la Banque mondiale et sous tutelle des ministères en charge de l’Agriculture et de l’Aménagement du Territoire, a démarré en 2016. La première phase se termine en juin 2021, pour un financement de 53 millions USD. Un financement additionnel de 52 millions USD a été alloué par le bailleur, pour prolonger ce projet jusqu’en juin 2022.

Navalona R.

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