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jeudi, mai 22, 2025
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Fermeture des régions : Les postes-frontières remis en question

Les barrages des forces de l’ordre implantés à l’entrée et/ou à la sortie des « frontières » sanitaires ne sont pas équidistants par rapport aux chefs-lieux des régions fermées.

Ambatomirahavavy. C’est la localité qui délimite la région Analamanga et la région Itasy sur la RN1. Bon nombre de gens travaillant dans la première région mais résidant dans la seconde, étaient bloqués à ce poste frontière érigé à 17 kilomètres à peine de Tana. Le porte-parole du gouvernement, et non moins ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriantongarivo Rakotondrazafy, a rapporté hier dans l’émission « Tsy tompon-trano mihono » que le gouvernement a fait déplacer « exceptionnellement » le barrage des forces de l’ordre à Arivonimamo, le district de rattachement de cette commune rurale située dans la région Itasy.

Inégalités. Il ne s’agit pas d’un cas isolé puisque les « frontières » régionales ne sont pas toujours situées à la même distance par rapport aux chefs-lieux de régions. Pour ne citer que l’exemple d’Anjozorobe qui se trouve aux confins de la partie Nord-Est de la région Analamanga. Les distances inégales accentuent les inégalités sociales engendrées par la pandémie, dans la mesure où la dépouille d’une personne décédée de la Covid-19 à Tana, ne pourra pas être acheminée à Imerintsiatosika sise seulement à 27 kilomètres de la capitale. Contrairement au corps d’un autre individu mort également du coronavirus qui pourra être ramené dans son village natal à Anjozorobe qui se trouve pourtant à 90 kilomètres de la capitale. Des inégalités qui pourraient être source d’abus, d’excès de zèle, voire de corruption, même à l’endroit des transports de marchandises souvent périssables.

Ville frontière. Les autres régions fermées à la circulation des personnes font aussi les frais – au propre comme au figuré – de ces distances inégales. Les voyageurs en provenance d’Ambatondrazaka n’ont pas le droit de franchir les « frontières » de la région Atsinanana ni celles d’Analamanga. Ils sont obligés de descendre dans la ville frontière de Moramanga qui n’est pas forcément leur destination finale. Quoique l’Alaotra Mangoro ne soit pas officiellement fermée, la population est condamnée de fait à rester dans sa région. Même topo pour l’Analanjirofo qui est coincée entre les régions SAVA et Atsinanana qui font toutes les deux, l’objet de fermeture pour une première période de 15 jours.

Régions limitrophes. DIANA et Boeny sont logées à la même enseigne car les « frontières » limitrophes à ces deux régions sont aussi fermées. En revanche, la circulation des biens et des personnes reste ouverte dans les régions Vakinankaratra, Menabe, Amoron’i Mania, Haute Matsiatra, Atsimo-Atsinanana, Vatovavy Fitovinany, Atsimo-Andrefana, Androy et Anosy. Les transporteurs, commerçants et travailleurs « transfrontaliers » de ces régions sont libres de leurs mouvements. Un autre variant d’inégalité… transmis par le Coronavirus qui ne connaît pas de frontières.

R.O

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