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samedi, juin 14, 2025
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Festival : Indie Indri sur les bons rails

Le public de la « musique alternative », hors des conventions mercantiles et habituelles : variété, afrobeat, etc. existe. Il s’est déplacé hier à l’Aft Andavamamba après–midi pour soutenir le festival « Indie Indri ». 

La jeunesse branchée tananarivienne, mélomane, amateurs et amatrices de nectar des dieux et d’autres vapeurs « révolutionnaires ». Côté musique, le festival mettait en valeur la « scène mi underground mi indé ». De la facture musicale qui risquait de disparaître avec le rouleau compresseur de l’industrie musicale actuelle. Heureusement, que des gars comme les organisateurs d’Indie Indri croient encore à une autre forme de musique, tout autant festive que technique. La première partie a été la mise à l’honneur les pépites en devenir, Hazel et leur rock en trio multiforme. La petite troupe manie autant le calme et la distanciation que le tumulte et la proximité. Kalo Pl a ajouté une touche inédite avec son style architecturé et des textes bien distincts. Le groupe donne déjà une impression de maturité, l’une des anomalies de l’indie rock est de baragouiné chez certains groupes des lyrics inaudibles ou encore des phrases désarticulées. Trop pressés de crier leur rage de vivre, de vaincre plutôt que d’assurer leur message. Mbaoe a conclu le set « tremplin ». Le style rappelle les années « world music » tananariviens des années 2000 et 2010, avec les Mikéa, Thominot Hazolahy et d’autres. De l’indie pop avec des thèmes sur l’amour du prochain, les curiosités du terroir et les petits gens du quotidien… Pour la partie « Têtes d’affiche », la richesse musicale des Vain’af, une mention particulière pour ce band de Tuléar, de Dee à Lock, Mashmanjaka, etc. ravivait les promesses de la musique actuelle malgache, le temps des évènements « Mozika vaovao » ou encore les concerts underground dans les salles de quartier comme Ampandrana, Antanimena, Andohalo, Ankatso… En ouverture, Dee à Lock a ramené une musique empreinte de sonorités électroniques. De la puissance polyphonique. Mashmanjaka a fait du Mashmanjaka, The Revery également, toujours aussi incisif. La palme à Vain’af, les quatre gars des quartiers d’Ambolifoty, Ampasikibo, Andaboly et Tsimenatse. « Effectivement, Tuléar a été une des pépinières du rock malgache. De cette grande époque, il ne reste plus que Pôpy, membre du groupe Doc Holiday qui habite à Mangily », souligne Aurélien, un des membres de cette fusion band où le rock n’est jamais loin. Leur musique rafraîchissante parle à la conscience, tel leur récent titre « Fiaigna toy ». Des textes quelque peu à travailler, parfois téléphonés dans le jargon du sport. Leur prestation des titres « Kokolampo », « Joky mamy » et « Olobe » a scotché l’Aft. 

Maminirina Rado 

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