
La ville de Diégo-Suarez était un véritable musée en plein air la semaine dernière. Réunionnais, Malgaches, Maliens sont venus exposer leurs talents. Cette année, le Festival Stritarty s’est étendu hors de la ville, jusqu’à atteindre même la plage de Ramena.
Du 10 au 13 octobre s’est déroulée la troisième édition du Festival Stritarty, un festival des arts urbains, organisé chaque année par l’Alliance française de Diego Suarez. Ayant vu le jour en 2016, et créé à Diego Suarez avec la volonté de développer le « streetart », notamment les arts visuels, pour la troisième édition cette année, une dizaine d’artistes a été invitée, venant d’autres régions de Madagascar comme Antananarivo, Majunga ; et d’ailleurs, de La Réunion, du Mali, afin de travailler en collaboration avec des artistes de la ville de Diego. Stritarty était cette année placé sous le signe du métissage. Un métissage d’artistes mais également un métissage d’arts puisque la peinture et le « graffiti » ont été mêlés au parcours, au cirque, au hip-hop et au breakdance.
L’art visuel connaît un développement dans la partie septentrionale de l’île. Quatre artistes ont été invités à réaliser une fresque géante : BM Souljah, Emilie Blue, Nino et Mozer. Ces jeunes artistes ont réalisé une fresque murale de 175 mètres de large.
Un spectacle de cirque et de clown a été orchestré par la Compagnie Zolobe, qui n’est autre que l’un des meilleurs animateurs dans la région.
L’objectif de ce festival était de faire découvrir aux Antsiranais les arts urbains. En outre, l’utilisation de l’art urbain comme vecteur d’éducation culturelle s’est avéré être efficace. En appuyant les jeunes artistes locaux et professionnalisés, le Festival Stritarty a favorisé les rencontres entres eux.
Si en 2016, le festival n’a reçu qu’une dizaine d’artistes, cette année la ville de Diégo-Suarez a recueilli plus de trente artistes nationaux et internationaux.
Plus de 2 000 festivaliers sont venus assister aux différents spectacles. « Nous sommes vraiment ravis de voir ce genre de festival. La troisième édition était pleine de surprises », affirme un adolescent.
Depuis ces derniers mois, la ville d’Antsiranana est devenue un centre culturel géant. En l’espace de deux mois, elle a accueilli deux grandes festivités.
Iss Heridiny