Alors que les gens étaient emportés par l’ambiance, une grenade a explosé et a fait beaucoup de victimes. Le chaos à Mahamasina…
Un service des urgences complètement débordé ! Le chahut venait de toute part et les gens étaient visiblement traumatisés par ce qui venait de se passer. Une forte explosion avait eu lieu au stade de Mahamasina durant le spectacle gratuit qui devrait être la cerise sur le gâteau pour finir en beauté la commémoration de la fête de l’Indépendance. Il était 19heures et quelques poussières lorsqu’une forte déflagration a été entendue près du Vatomasina (la pierre sacrée) de Mahamasina. Et si les gens l’ont confondu au début avec l’explosion d’un feu d’artifice, ils ont tout de suite compris, à la vue de ceux qui étaient décédés et blessés, qu’il s’agissait d’un attentat. Dans un désordre total, une échauffourée s’en est suivie, faisant encore une fois des blessés. A l’heure où nous mettons sous presse, deux personnes ont perdu la vie. 86 sont soignés aux services des urgences à l’hôpital Hjra. Un bilan qui pourrait s’alourdir puisque des voitures ont fait le va-et-vient pour transporter les victimes.
Muraille détruite.Deux heures avant l’explosion, les agents de sécurité ont décidé de boucler l’accès au stade complètement rempli. Sous la poussée des gens qui n’ont pas pu y entrer, la muraille située près du stade annexe de Mahamasina a fini par céder. Le terroriste, si c’est le cas de le dire, aurait pu en profiter pour son infiltration. La grenade dont la nature reste à déterminer (offensive ou défensive) a atterri tout près de la voiture de la starlette Stéphanie. Son bodyguard a été parmi ceux gravement blessés à la suite de la détonation. Parmi les 86 victimes admises à l’Hjra, plus de la moitié étaient dans un état grave, nous a indiqué une source sur place. Vers 20heures et trente, des gens à bord de voitures tout-terrain ont approvisionné en médicament l’Hjra débordé alors par la situation. Plus tard, on a su qu’il s’agissait du Chef de l’Etat et de quelques hauts responsables du régime. Lui, il a annoncé officiellement la mort de deux personnes à l’issue de l’attentat.
Coup bien préparé. Dans la matinée, soit à quelques minutes du début de la parade militaire, un jet de grenade s’est produit à Anosy, juste en face de l’institut national des statistiques. Cet acte n’a causé rien de grave, a-t-on appris des sources généralement autorisées. Comme le périmètre a été bouclé et que toutes circulations routières ont été interdites depuis l’après-midi du vendredi, la poursuite lancée contre les malfaiteurs a été rendue plus facile. Ils n’ont pas pu aller loin avant leur arrestation. Sur cette affaire, trois personnes ont été arrêtées et deux autres continuent d’être recherchées. Une enquête a été aussitôt ouverte pour connaître le mobile de leur acte. Une autre rumeur a circulé que tôt dans la matinée de samedi (vers 4heures), un autre attentat à la grenade s’est produit dans la cour du Sénat à Anosy. Auprès de la gendarmerie, on a appris qu’une forte explosion a été entendue mais l’origine reste à vérifier. Aucune perte humaine n’a été déplorée, si l’on se réfère à la même source.
Enquêtes parrallèles.Trois enquêtes sont actuellement ouvertes après ces trois actes dont le mobile reste à élucider par les limiers. Toujours hier, un officier général auprès de la gendarmerie a confirmé la saisie de deux grenades à Mahamasina durant la fouille d’usage avant l’accès à l’intérieur. Deux personnes sont actuellement entre les mains des enquêteurs. L’un des individus, selon la même source, s’est fait passer pour un déséquilibre mental. Tous les ans, en période de transition ou en temps normal, le même refrain de tentative de semer le chaos total durant la fête de l’indépendance se répète, bien malgré que la commémoration soit avant tout un signe de l’unité nationale.
D.R
