La ville des Mille s’illumine aux couleurs du drapeau malgache. Les lampions, indissociables à la fête nationale inondent le marché mais les « vita malagasy » sont en difficultés par rapport aux gadgets lumineux conçus par les Chinois. Malgré tout, le marché des jouets se porte bien.
Ambiance joyeuse et festive. Les accessoires de fête affluent sur le marché : lampions colorés, drapeaux satinés, vuvuzelas, jouets, lasers et divers gadgets multicolores inondent Analakely, Mahamasina et Andravoahangy depuis quelques jours. Des drapeaux malgaches sont hissés un peu partout, que cela soit sur les bâtiments administratifs ou les appartements des particuliers qui sont tous décorés du tricolore depuis le début de ce mois. Les pétards qui résonnent un peu partout rappellent que c’est le mois où nous allons célébrer le 62ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. Les lampions sont incontournables mais chaque année, les commerçants se plaignent de plus en plus de la médiocrité de leurs ventes. « J’arrive à peine à écouler une dizaine de lampions par jour. Nous avons eu du mal à trouver les matières premières comme le fil de fer ou encore le petit bougeoir mais nous avons décidé de garder le même tarif que l’année dernière qui varie entre 1 000 et 5 000 ariary en fonction de la taille et du design. Pour le moment, la majorité de nos clients sont les grossistes dans les provinces qui rejoignent la Capitale pour s’en acquérir », déplore Hasina, une fabricante de lampions.
Mois festif. Juin est également la célébration du mois de l’enfance et c’est aussi la saison de la circoncision. Le marché des jouets connaît donc un essor en ce moment car les parents ayant des petits garçons à circoncire achètent eux aussi des jouets. Les voiturettes sont très prisées mais une large gamme de produits est proposée sur les étals et les boutiques. Les jouets ont évolué avec le temps mais la joie que ceux-ci procurent aux enfants ne tarit pas. Les tennis, lacets ou casquettes Led ont aussi fait leur apparition depuis quelques années. Ceux qui n’ont pas les moyens de s’en procurer se contentent des lasers qui se vendent à partir de 1 000 ariary.
Narindra Rakotobe