
Un repas de fête digne des grands jours pour le 26 juin ? Pas sûr, du moins, pas pour tout le monde si l’on se réfère aux tendances des consommations alimentaires en prévision de la fête nationale, ce week-end. Si la volaille – du « vorontsiloza », ou au moins du « gisa » bien de chez nous – est un élément incontournable pour un repas de fête à la malgache, il n’est pas certain que tous les menus en comptent dans les foyers. « Les volailles ne se vendent pas tellement, en ce moment, par rapport à l’ambiance de fête qui s’observe partout », se plaint Noely, marchand occasionnel de volailles à Analakely. Même si les prix sont sensiblement alignés à ceux pratiqués à Pâques, les clients ne se bousculent pas pour les dindes et les oies, lesquelles sont proposées, respectivement à des prix avoisinant les Ar 80 000 et Ar 40 000. « Les gens ne dépensent plus autant qu’avant pour les repas du 26 juin », ajoute notre marchand de volailles. Les canards et les poules, en revanche, trouvent davantage de preneurs, car moins chers. Visiblement, les clients optent de plus en plus pour le poulet « gasy » et le canard pour composer le menu de fête. Ils sont proposés à Ar 25 000 pour le premier et Ar 35 000 pour le second, lorsqu’il s’agit d’un animal de bonne taille. Autrement, en fonction des budgets, on peut toujours se rabattre sur les volailles de taille moyenne, plus accessibles. Mais il n’est pas rare non plus que les ménagères renoncent aux volailles pour un autre « laoka », tel le poisson et les crustacés. Des mets qui ont aussi leur intérêt gustatif et nutritionnel, pour changer des traditionnelles volailles et porc, réputés pour être des plats particulièrement gras.
Hanitra R.