
Depuis la réapparition de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) à Madagascar à la fin du mois de février dernier, le nombre de bovins et de petits ruminants atteints de cette maladie transmissible à l’Homme est monté en flèche.
Les récentes statistiques publiées par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, font actuellement état de plus de 1.000 animaux d’élevage tués dont 904 animaux sont des bovins et les 101 restants sont des petits ruminants. En outre, 3.996 autres animaux sont infectés par cette maladie de la FVR. Parmi lesquels, 1.724 têtes sont constituées de bovins et 2.272 autres animaux sont des caprins et des ovins. Il y a dix jours de cela, on a enregistré cependant 634 bovins tués et 1.934 animaux d’élevage qui ont été infectés dans quatre régions. Les zones infectées par cette maladie virale s’étendent également sur cinq régions en ce moment, à savoir, DIANA, Vatovavy Fitovinany, Atsimo-Andrefana, Atsinanana et Alaotra Mangoro au lieu de trois régions au début de sa réapparition.
Mesures prises. Plus précisément, quatorze districts sont infectés par cette maladie de la FVR. Il s’agit notamment de Nosy Varika, Mananjary, Manakara, Vohipeno, Ifanadiana, Ikongo, Toliara II, Morombe, Ankazoabo, Sakaraha, Ambanja, Mahanoro, Vatomandry et Moramanga. Des mesures ont déjà été prises par le ministère de tutelle pour contenir la propagation de la Fièvre de la Vallée du Rift en procédant à l’acheminement et la distribution des médicaments composés entre autres d’antibiotiques, de vitamines et d’antiparasitaires dans ces districts touchés par la maladie. Les vétérinaires sanitaires locaux ont également été dotés de kits de protection afin d’éviter la transmission de cette FVR à l’Homme. Raison pour laquelle, l’on a enregistré 2.852 cas de guérison d’animaux d’élevage dont 715 bovins et 2.137 petits ruminants.
Importer des vaccins. Par ailleurs, le ministère de tutelle travaille en étroite collaboration avec les autorités locales pour interdire la circulation des bovins et des petits ruminants dans ces régions concernées et en dehors de ces territoires. Les éleveurs sont en même temps sensibilisés à consulter des vétérinaires en cas de détection de symptômes sur leur cheptel. On peut citer, entre autres, l’apparition de fièvre, l’avortement des femelles gestantes et le syndrome hémorragique chez les bêtes. « Nous prévoyons également d’importer des vaccins permettant de lutter contre cette maladie virale », a annoncé le ministre de tutelle, Lucien Ranarivelo, lors de sa descente au niveau de l’abattoir d’Ampasika hier. Quant à la commercialisation de viande de bœuf et de petits ruminants, il tient à préciser que ces produits d’origine animale sont comestibles à condition qu’ils soient bien cuits. Cette descente vise d’ailleurs à vérifier le contrôle strict des vétérinaires sanitaires des animaux à l’entrée de l’abattoir ainsi que des viandes qui seront ensuite écoulées sur le marché local. Il y aura également des contre-visites au niveau des boucheries. Ainsi, chaque boucher doit présenter un certificat d’origine et de salubrité renouvelable tous les jours et les viandes étalées sur le marché doivent être estampées.
Navalona R.