
Le Fonds d’Intervention pour le Développement s’occupe également de la Protection Sociale, depuis 2009,en collaboration avec la Direction Régionale de la Population à Toliara (DRPPSPF). Sa mission principale consiste à construire des logements, des ponts et des canaux d’irrigations. Un casse-tête inextricable pour la distribution de ces filets de sécurité, qui implique services et directions de plusieurs ministères et organisations de la société civile.
Les ménages vulnérables des 40 Fokontany de Toliara 1 ont reçu leur Tosika Fameno ou Vatsy Tsinjo, rarement les deux à la fois, attribués par le Programme Alimentaire Mondial et la Direction Régionale de la Population. Par ailleurs, sept Communes Rurales (CR) de Toliara II , dans le Nord , bénéficient des filets sociaux de sécurité (Vatsin’Ankohonana) distribués par le Fid (reconnu d’utilité publique). Cinq autre communes se trouvant au sud de Toliara du côté de Betioky en sont également bénéficiaires. Des deux côtés de la Cité du Soleil, les ménages vulnérables ont été traqués à la loupe. Le comité d’attribution de ces aides sociales s’est basé sur plusieurs critères, dont le manque de scolarisation de la CR, la possession ou l’absence de terre à cultiver des paysans. Un autre comité de suivi est chargé de veiller si les enfants du ménage bénéficiaire fréquentent bien des centres de santé. Cette traçabilité donne au Fid de précieux indicateurs encourageants de transformation : obtention d’actes de naissances des enfants, cartes d’identité nationale pour les adultes et même de l’argent mis de côté. Grâce à cette épargne, les paysans ont la possibilité de créer des activités génératrices de revenus (AGR) tel que l’élevage de poules ou de moutons. Bemena, 32 ans, cultivateur à Analamisampy, a acheté deux vaches, qui ont donné deux veaux en 14 mois. Les objectifs de l’État semblent atteints, l’économie pourrait être relancée dans la Région Sud Ouest, à condition que les filets sociaux de sécurité continuent d’être distribués sans trop de contestations.
Charles RAZA