Des exploitants et des bijoutiers se plaignent. En effet, de fausses poudres plaquées or envahissent actuellement le marché. Il s’agit plutôt de poudre d’argent mais plaquée or. « C’est au moment de son alliage que l’on peut découvrir la vraie des fausses poudres d’or. En outre, ce métal précieux est tellement convoité qu’il nous est très difficile d’en acquérir, surtout dans la Capitale », a témoigné un opérateur travaillant dans la filière aurifère. Le prix d’un gramme d’une poudre d’or pur de 24 Carats s’affiche maintenant entre 100 000 et 110 000 Ariary. « Nous préférons nous approvisionner directement auprès d’une bijouterie pour ne pas nous faire avoir », a-t-il poursuivi.
Handicap majeur. En outre, l’insécurité qui règne surtout dans la Ville des Mille où se trouvent la plupart de ses clients, constitue un handicap majeur au développement de ses activités. « C’est même en nette dégradation au fil des ans. A titre d’illustration, nous n’avons reçu que très peu de commandes lors des fêtes de fin d’année 2015. Et à l’approche de la fête de la Saint-Valentin, il n’y a que les bagues qui peuvent se vendre. Par contre, personne ne fait de commande ni de collier, ni de bracelet, ni de boucle d’oreilles en or ces derniers temps », a-t-il enchaîné.
Compétitif. Par ailleurs, les bijoux en or importés commencent à concurrencer les bijoux fabriqués localement. En effet, « ce sont des articles bien taillés à la machine. Contrairement aux bijoux façonnés de manière artisanale, leur poids est également plus léger étant donné qu’on peut fabriquer un collier ou une bague avec seulement un gramme d’or grâce à la machine. Leur coût est en même temps plus compétitif », d’après toujours cet opérateur. Si l’Etat ne prend ainsi aucune mesure face à cette situation, les activités des bijoutiers malgaches sont appelées à disparaître. Cependant, l’or de Madagascar est toujours qualifié de métal précieux au top sur le marché international.
Navalona R.
