
La production nationale de lait demeure insuffisante pour répondre à la demande croissante du marché local.
La difficulté d’accès à une alimentation animale adéquate surtout pendant la saison sèche constitue un des principaux facteurs ne permettant pas d’améliorer la production de lait à Madagascar. Le projet PROFI-Lait mis en œuvre par Malagasy Dairy Board (MDB) dans le cadre du programme AFAFI-Centre II financé par l’Union européenne a organisé dernièrement une journée de fourrage de contre-saison à Tsaratanana dans la commune d’Ambatomirahavavy dans le district d’Arivonimamo, en vue de promouvoir les cultures fourragères.
Usage de blocs multinutritionnels
Des organisations d’éleveurs de vaches laitières ont ainsi été sensibilisées sur l’importance cruciale des fourrages dans l’alimentation de leurs bétails, lors de cet événement. Elles ont également été encouragées à adopter des bonnes pratiques alimentaires au sein de leurs exploitations. Il s’agit notamment de la fabrication et de l’usage de blocs multinutritionnels ou blocs à lécher, une sorte de complément alimentaire pour les animaux. En outre, les groupements d’éleveurs ont bénéficié d’une formation en matière de technique de cultures fourragères via le système agro-écologique avec la promotion des semences de fourrage telles que l’avoine, le ray-grass et les radis fourragers. Des échanges d’expériences entre les éleveurs bénéficiaires du projet PROFI-Lait ont également eu lieu.
Augmenter les surfaces d’exploitation
*Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, les organisations paysannes ciblées sont sensibilisées à augmenter les surfaces d’exploitation dédiées aux cultures fourragères de contre-saison en vue d’améliorer l’alimentation animale. D’aucuns reconnaissent que cela pourrait concurrencer les autres cultures destinées à la consommation humaine. Le groupement d’intérêt économique MDB, quant à lui, réaffirme son engagement à mobiliser toutes les parties prenantes œuvrant dans la filière lait, dont entre autres, le secteur public, les opérateurs, les prestataires de service et les producteurs ainsi que les fournisseurs d’intrants autour d’un objectif commun. C’est d’assurer une production laitière régulière, saine, stable et rentable tout au long de l’année.
Bonne conduite d’élevage
Force est de reconnaître que d’autres facteurs importants entrent en jeu pour pouvoir améliorer la production nationale de lait. On peut citer entre autres, l’amélioration génétique en introduisant de nouvelles races ou bien en vulgarisant les semences pour une insémination artificielle ainsi que la surveillance épidémiologique et la maîtrise des maladies affectant le cheptel de vaches laitières. La bonne conduite d’élevage reste également un facteur clé.
Navalona R.