
La visibilité de Madagascar au niveau de la communauté des bailleurs de fonds internationaux se renforce. La Grande Ile a participé à la 4e assemblée générale annuelle des actionnaires de la plateforme panafricaine d’investissement Africa50, qui s’est déroulée à Kigali (Rwanda), du 9 au 10 juillet dernier.
La délégation malgache qui a participé à cette réunion a été conduite par le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato.
Plaidoyer
Une participation qui a son pesant d’or pour l’économie, quand on sait que cette AG de Kigali est une occasion pour les participants de lancer un plaidoyer pour combler le déficit d’infrastructures en Afrique, en vue d’accélérer le développement et la croissance du continent. Cette réunion a vu la participation des représentants des institutions et pays actionnaires du fonds panafricain. Le PDG d’Africa 50, Alain Ebobissé, a souligné lors de l’ouverture de la réunion que, la demande croissante en matière d’infrastructures modernes en Afrique, constitue l’un des atouts du continent. Il a cité notamment les perspectives de croissance économique à long terme qui se manifestent par une gouvernance qui s’améliore, et un potentiel considérable en termes de ressources naturelles et humaines. Egalement présent lors de cette rencontre, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a souligné que depuis l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), la promotion des infrastructures est devenue une nécessité pour renforcer la connectivité entre les pays du continent. « Le développement des infrastructures en Afrique pourrait doubler le taux de croissance du continent », a expliqué le Président de la BAD qui est aussi le président du Conseil d’Administration d’Africa 50.
Projets d’infrastructures
En tout cas, cette participation malgache à l’Assemblée annuelle d’Africa 50 permet à Madagascar d’ouvrir d’autres voies vers des projets d’infrastructures, pour la réalisation du Plan Emergence. En effet, Africa 50 collabore avec divers partenaires, dont des gouvernements africains, des développeurs de projets et des institutions de financement pour mobiliser les investissements du secteur privé, au profit de projets bancables. C’est ainsi par exemple qu’Africa 50 a participé au financement de centrales solaires, thermiques et hydroélectriques, ainsi que des projets d’innovation en Afrique. La plateforme est disposée à accompagner l’Afrique pour le développement de ses infrastructures, notamment celles liées aux secteurs des TIC, de l’innovation, du transport et de l’énergie.
L’actionnariat d’Africa 50 compte 27 états africains, la BAD, la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ainsi que Banque Al-Maghrib. Le capital engagé par le fonds se chiffre à plus de 870 millions de dollars US. Africa 50 est une plateforme d’investissements, dont l’objectif est de contribuer à la croissance de l’Afrique.
Recueillis par R.Edmond