Le PNUD, à travers le programme RINDRA, et l’USAID ont mené une étude de diagnostic à l’absorption des fonds publics à Madagascar, et ce, sous le leadership de la Présidence de la République via le Programme de Réformes pour l’Efficacité de l’Administration (PREA). Cette étude rapporte que l’absorption de l’aide extérieure constitue un problème en termes d’entrave aux flux financiers et à l’exécution des projets. La dernière estimation du taux d’absorption des fonds publics à Madagascar est de 65,4% en 2015. Globalement, la capacité d’absorption de l’aide est de l’ordre de 500 millions de dollars par an. Et l’an dernier, les montants décaissés sur l’appui des partenaires au développement s’élevaient à environ 793 millions de dollars. Il s’agit de dons, d’appuis budgétaires, de crédits et de prêts. C’est ce qu’on a appris lors de l’atelier de présentation de cette étude de diagnostic à l’absorption des fonds publics à Madagascar, qui s’est tenu hier à l’hôtel Radisson Blu.
Nombreuses raisons
L’étude de diagnostic démontre, également, que les flux de décaissement des fonds d’aide sont irréguliers au cours de la période 2016-2021. Les raisons liées à la faiblesse de cette capacité d’absorption des fonds publics sont nombreuses. « On peut citer, entre autres, le manque de coordination et le manque de transparence entre toutes les parties prenantes. Une meilleure coordination avec les partenaires techniques et financiers s’impose également. L’Etat prévoit d’améliorer cette capacité d’absorption d’aides jusqu’à 90% sur la base des solutions issues des recommandations de cette étude dans le but d’améliorer la gestion des Finances Publiques et de concrétiser le Velirano n°3 qui vise à lutter contre la corruption et à renforcer la performance de l’Administration Publique », a expliqué Espérance Pelandroy, la Secrétaire générale de la Présidence, lors de l’ouverture de cet atelier. De son côté, la représentante du PNUD, Natacha Van Rijn, a soulevé que le PNUD continue d’appuyer Madagascar dans ce sens.
Recommandations émises
En outre, des problèmes au niveau du cadre institutionnel, de la décentralisation et la clarté du cadre politique ainsi que le processus, le système qui met en exergue la nécessité de processus transparents ont, également, été identifiés. Il en est de même pour la collecte et la vérification des bases de données. En revanche, la rationalisation de la structure organisationnelle et des relations entre les entités parties prenantes, y compris une meilleure coordination entre le Gouvernement et les partenaires de développement, sont parmi les recommandations émises à l’issue de cet atelier. « Nous réclamons de notre part, la transparence et la redevabilité de l’Etat et des partenaires de développement ainsi que le suivi-évaluation sur l’utilisation à bon escient des fonds publics. Et les résultats escomptés ont-ils réellement bénéficié les citoyens ? », a évoqué Ony Radert, Secrétaire générale de la société civile CCOC.
Navalona R.
Dire autrement
En clair , sur 100 ariary de fonds publics , 34 ariary j, soit un bon tiers (1/3) , disparaissent …en l’air . Enfin , pas tout à fait en l’air . En clair , en l’air…