On a beau fait le tour des 22 ligues, on s’achemine vers une victoire au premier tour de Doda Andriamiasasoa placé dans les rangs des opprimés par le clan Ahmad et donc finalement soutenu par plusieurs présidents en exercice. N’est pas Malgache qui veut…
Dans toutes les élections et si on devait choisir entre deux hommes, la majorité votera pour celui qu’on accuse de tous les maux et non pour celui sur lequel la haute sphère a jeté son dévolu.
Pas facile. Et de Briand Andrianirina, le candidat d’Ahmad, à Doda Andriamiasasoa, l’ancien ami d’Ahmad qu’il renie pour des raisons que le président de la CAF seul sait, le cœur penchera vers l’actuel président par intérim.
Et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que ce qu’il a réalisé durant son bref mandat mérite qu’on lui laisse goûter les fruits de tout ce qu’il a réalisé. Et Dieu sait que ce n’était pas facile, car la CAF et la FIFA lui ont coupé les vivres en fermant le robinet de l’aide au développement. Qu’à cela ne tienne, Doda Andriamiasasoa a tout de même pu tenir des stages de formation pour les entraîneurs et pour les arbitres, tout comme il organisé deux « Grassroots », à Toliara et à Antsiranana.
Mais le plus important reste le fait qu’il a réussi à qualifier Madagascar à la Coupe d’Afrique des Nations 2019 au Cameroun. Quant un candidat bombe le torse et confie qu’il a largement contribué à cette qualification à la CAN 2019, personne ne pouvait imaginer qu’il a été payé au prix fort pour négocier ces matches amicaux.
Un front. Ensuite parce que ses adversaires n’arrivent pas à s’entendre pour former un front, l’unique issue pour espérer le battre. Or, et sur le terrain, Briand Andrianirina et Neypatraiky Rakotomamonjy ont encore des électeurs en commun pour ne citer que le cas du Tuléarois Régis et surtout Désiré Rakotoarimino du Bongolava.
Et dans cette course, Alfred Randriamanampisoa a aussi son mot à dire et que s’il le veut, il peut très bien brouiller les cartes. Ce qui rendrait encore les tâches de Doda Andriamiasasoa plus faciles.
Le troisième point a trait au comportement ingrat d’Ahmad pour un homme qui lui a pourtant tout donné. Quand la colère grondait à Mahamasina, le président de la CAF s’est refugié dans la voiture de Doda Andriamiasasoa. Quand Arizaka Rabekoto Raoul était à deux doigts de remporter les élections de 2010 à Fianarantsoa, c’est encore Doda Andriamiasasoa qui réunissait plusieurs présidents de ligue à 4h du matin et parvenir à renverser la tendance.
Aujourd’hui encore, le même Doda Andriamiasasoa ne possède qu’une seule chance de devenir président, car son âge ne le permet plus et pour cela de nombreux présidents des ligues sont prêts à le lui donner. Pour ses bons et loyaux services envers le football et même envers Ahmad.
Clément RABARY