Le prix à la pompe de l’essence a baissé à 5 500 Ar par litre, tandis que celui du gasoil est monté à 4 890 Ar et celui du pétrole lampant à 2 630 Ar. Avec la sensibilité de l’inflation aux prix de carburant, les impacts économiques de cette fluctuation seront inévitables.
De nouveaux tarifs sont affichés à la pompe depuis hier, conformément au mécanisme d’ajustement automatique mis en place. C’est ce qu’a expliqué le ministre de l’Énergie et des Hydrocarbures (MEH) Olivier Jean-Baptiste, lors d’une conférence de presse organisée hier, dans les locaux de l’OMH (Office malgache des hydrocarbures), à Behoririka. Alors que l’essence connaît une baisse progressive, le gasoil et le pétrole lampant enregistrent en revanche une hausse notable, soulevant des questions sur les implications économiques pour les consommateurs et les secteurs clés du pays.
Réajustement contrasté. L’essence SP95 passe de 5 700 à 5 500 ariary par litre, enregistrant une baisse de 200 ariary après une première réduction équivalente le 18 janvier dernier. Cette tendance pourrait soulager légèrement les automobilistes, bien que le prix reste relativement élevé. En revanche, le gasoil, largement utilisé dans le transport et l’industrie, voit son prix grimper de 4 760 à 4 890 ariary, soit une augmentation de 130 ariary. Le pétrole lampant, essentiel pour de nombreux ménages en milieu rural, passe de 2 430 à 2 630 ariary, une hausse qui pourrait alourdir le budget des familles les plus modestes.
Implications. Cette fluctuation des prix s’inscrit dans le cadre du Programme économique convenu avec le Fonds monétaire international (FMI), soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). L’ajustement automatique des prix, désormais appliqué mensuellement, vise à aligner les prix locaux sur les réalités du marché international, réduisant ainsi l’intervention budgétaire de l’État pour les subventions. Si la baisse du prix de l’essence pourrait être perçue comme une bonne nouvelle pour certains, l’augmentation du gasoil risque d’impacter divers secteurs, notamment le transport de marchandises et les coûts de production. De même, la hausse du pétrole lampant pourrait affecter le pouvoir d’achat des foyers les plus vulnérables, accentuant les difficultés économiques dans les zones rurales. Dans ce contexte, la population attend une stabilisation des prix et une meilleure transparence sur l’évolution des coûts à la pompe. Avec la mise en place de ce nouveau mécanisme, l’évolution des prix du carburant restera un sujet clé à suivre dans les mois à venir.
Antsa R.
