
Deux semaines de pluies torrentielles ont laissé une empreinte dramatique sur Madagascar. Entre le 14 et le 19 février, 11 régions, 25 districts et 54 communes, y compris la capitale, ont été sévèrement touchés par ces intempéries liées à la Zone de Convergence Intertropicale (ZCIT).
Pendant que le sud de Madagascar fait face au cyclone tropical Honde et ses fortes pluies, le bilan des fortes précipitations de ces dernières semaines interpelle sur la vulnérabilité des régions du pays. Et le moins que l’on puisse dire est que le bilan humain est lourd : 29 décès ont été recensés à travers le pays, dont plusieurs à Antananarivo et dans la région de Menabe. Un décès par foudre a également été signalé à Behenjy. Si aucune disparition n’a été rapportée, trois personnes ont été blessées et une autre a été miraculeusement rescapée à Nosy Varika.
Infrastructures
Les dégâts matériels et humains sont colossaux : plus de 32 600 personnes sont sinistrées, soit environ 8 292 ménages. Parmi elles, 13 736 ont dû être déplacées, certaines trouvant refuge dans l’un des 53 sites d’hébergement encore actifs, tandis que d’autres ont été accueillies par leurs familles.
Submergés
L’impact des pluies s’est également traduit par l’inondation de 6 120 habitations, dont 119 ont été entièrement détruites. Les zones urbaines, notamment Analamanga et Menabe, figurent parmi les plus affectées, avec plusieurs milliers de déplacés et des infrastructures endommagées.
Interpellation
Alors que le pays tente de faire face aux conséquences de ces inondations, la gestion des secours et la prise en charge des sinistrés restent un défi majeur. La récurrence de ces événements extrêmes pose également la question de l’adaptation aux changements climatiques et de la résilience des infrastructures face à des phénomènes météorologiques de plus en plus violents.
José Belalahy