
La compétitivité des entreprises africaines était au cœur des préoccupations lors de cet événement.
De nombreux entrepreneurs, hommes d’affaires et opérateurs africains ont participé au Forum Africain d’Investissements et d’Affaires qui s’est tenu dernièrement en Algérie. L’objectif est de jouer un rôle majeur dans la revitalisation de l’économie africaine et en particulier dans la renaissance du continent. Erick Rajaonary, le président national du FIVMPAMA y est intervenu autour du thème « Comment relever la compétitivité globale de l’Afrique pour conforter ses niveaux de croissance, affronter les chocs extérieurs des entreprises africaines ? ». En fait, cette compétitivité des entreprises africaines était au cœur des préoccupations.
Défi considérable. Durant lequel, il a rappelé les douze piliers de la compétitivité identifiés par le WEF (World Economic Forum) dont entre autres, l’environnement institutionnel favorable et incitatif comme la bonne gouvernance et l’Etat de droit ainsi que les infrastructures. « Il y a un défi considérable à relever au niveau de ces infrastructures pour ne parler que de l’accès à l’eau potable et à l’électricité ainsi que pour les moyens de transports adéquats », a-t-il soulevé. Il s’est appuyé ensuite sur le cas de Madagascar pour illustrer les contraintes confrontées par les opérateurs économiques du continent. « Dans le pays, les lacunes en matière d’infrastructures routières sont observées car 5 000km sur les 25 000 km de routes existantes sont bitumées. En outre, l’instabilité politique nuit considérablement au monde des affaires. Et les politiques budgétaires et monétaires ne sont pas suffisamment cohérentes et incitatives », a-t-il énuméré. Ce n’est pas tout ! Le président national du FIVMPAMA a souligné que les accélérateurs de croissance comme l’enseignement supérieur et la formation professionnelle doivent répondre aux besoins du secteur privé. L’innovation est également un facteur déterminant de la compétitivité.
Volonté politique. Ainsi, Erick Rajaonary suggère aux entreprises africaines de considérer divers facteurs. Il s’agit entre autres, du coût du travail, des divers impôts et taxes sur la main d’œuvre, de l’optimisation de la qualité de la main d’œuvre par des formations, du coût des matières premières, de la qualité des produits et du taux de change. En effet, « celui-ci impacte fortement sur le coût des importations et le prix des exportations. L’Ariary connaît une baisse de près de 6 % depuis le début de l’année », a-t-il évoqué. La stabilité de l’environnement fiscal et social et l’existence d’une véritable politique industrielle ne sont pas en reste. « Madagascar est classé au 130e rang mondial alors que Maurice reste l’économie la plus compétitive du continent africain suivie de près par l’Afrique du Sud et le Rwanda. Le pays souffre de grand déficit en matière d’infrastructures, d’enseignement supérieur et de formation. Les gouvernements africains doivent ainsi renforcer leur engagement et accompagner les processus pour soutenir les initiatives des entrepreneurs en exprimant une volonté politique réelle pour le développement du continent », a-t-il enchaîné.
Invité d’honneur. Notons qu’avant son intervention à ce Forum Economique d’Alger, le couple Rajaonary a été invité d’honneur au gala de levée de fonds de l’Association Zazakely Sambatra à Paris en présence de nombreuses personnalités. Au cours de cette soirée, il s’est alors engagé à trouver des fonds au profit de l’Association pour les trois années à venir. Une présence qui lui a valu une parution dans la dernière édition du magazine Paris Match. Et pas plus tard qu’hier, Erick Rajaonary a participé à la réunion à Paris en tant que membre du Conseil d’Orientation Stratégique (COS) de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Durant cette réunion, les membres du COS vont débattre sur leur rôle ainsi que sur le document de stratégie de l’AUF.
Navalona R.