
Un énième appel au dialogue vient d’être lancé à l’endroit des tenants du pouvoir à qui Tabera Randriamanantsoa demande à être francs et honnêtes.
L’urgence est signalée par le Comité pour la Réconciliation Nationale ou CRN dans son communiqué du 17 juillet 2017. Dans ce communiqué, Tabera Randriamanantsoa constate l’existence des foyers de tension engendrés par les grèves des personnels de l’Etat dont notamment ceux qui font tourner les secteurs clé de l’économie nationale, à savoir les magistrats, les douaniers et bientôt le personnel de la JIRAMA. Le CRN dénonce également les inégalités de traitement constatées dans la gestion des manifestations politiques et de la liberté d’expression. Sur ce point, Tabera Randriamanantsoa a rappelé les décisions du préfet de police d’Antananarivo dans le cadre de la célébration du 15e anniversaire du TIM le 08 juillet dernier et l’utilisation des prérogatives de puissance publique par le HVM lors des visites politiques dans certaines parties de l’île. La CENI n’est pas aussi épargnée par le communiqué du Comité pour la Réconciliation Nationale. « Les opérations menées jusqu’ici par la Commission Electorale Nationale Indépendante alimentent des inquiétudes sur l’impartialité de cet organe. Si certaines choses ne sont pas corrigées, les résultats des futures consultations populaires seraient contestés. », prévient-il.
Communauté internationale. Le Comité pour la Réconciliation nationale rappelle également que la communauté internationale avait sa part de responsabilités dans les crises de 2002 et de 2009. Face à tout cela, le CRN réclame la mise en place dans le plus bref délai d’un espace de dialogue pour permettre à toutes les entités politiques, de la société civile et des simples citoyens de trouver ensemble des issues aux problèmes actuels. « Le CRN demande aux dirigeants de prendre leurs responsabilités avant que la communauté internationale ne décide un blocus contre l’économie du pays. », lance Tabera Randriamanantsoa. A noter qu’aucune de revendications syndicales n’est jusqu’à présent satisfaite par le pouvoir en place. A entendre les réactions des personnalités proches de Hery Rajaonarimampianina, le départ du ministre des Finances et du Budget Gervais Rakotoarimanana à qui on reproche de « mal gérer » les finances de l’Etat va permettre de répondre à ces revendications à incidence financière. En tout cas, ce n’est pas pour la première fois qu’un appel au dialogue a été lancé à l’endroit des tenants du pouvoir. Celui du Comité pour la Réconciliation nationale sera-t-il exaucé ? A rappeler que le Pr Zafy Albert, fondateur du CRN, a boycotté l’invitation de la Présidence de la République lors de la célébration de la fête nationale à Mahamasina et à Iavoloha le 26 juin 2017.
Recueillis par R. Eugène