Sous un soleil de plomb, vers 17h30, François Hollande était arrivé au lac Anosy, accompagné de Mahafaly Solonandrasana Olivier, chef du gouvernement malgache, du Général Béni Xavier Rasolofonirina, ministre de la Défense Nationale et de Véronique Vouland, ambassadeur de France à Madagascar. François Hollande et Olivier Mahafaly Solonandrasana se sont placés en face du mémorial, sous le « Chemin des Dames ». Sur playback de La Marseillaise, le dépôt de gerbes a été initié par le chef de l’État français. Après lui et cette fois avec « Ry Tanindrazanay Malala ô », c’était au tour du chef de l’Administration malgache de le faire. Mais suite à un incident technique, la mélodie a connu quelques interruptions mais rapidement comblées par les journalistes malgaches.
Amitié franco-malgache. Durant son discours, François Hollande a rappelé l’essence de ce
monument érigé en 1924. Il est dédié « aux soldats Français et Malgaches tombés durant la Grande guerre pour la France » recensés dans « les dizaines de milliers ». Mais il n’y a pas que la Guerre de 1914-1918, la Seconde Guerre mondiale s’est vue également la participation des soldats Malgaches pour la France. D’ailleurs, il n’a pas manqué de préciser qu’« il y a en France de nombreux lieux de mémoires qui rappellent ce sacrifice ». Mais le président français n’a pas omis, durant son intervention, de soulever le mouvement de 1947 – mouvement de l’indépendance – « brutalement réprimé par la France ». Par voie de conséquence, François Hollande a rendu hommage à « toutes les victimes des évènements de 1947, aux milliers de morts et à tous les militants de l’indépendance de Madagascar qui ont été arrêtés et condamnés ». Enfin, il a salué la mémoire de Jacques Rabemananjara, un des trois députés durant la colonisation mais également écrivain et poète qui a reçu le Grand Prix de la Francophonie en 1988 et qui « fut le premier écrivain de l’hémisphère sud à le recevoir ». Avant de clôturer son discours, il a amorcé l’importance de l’amitié franco-malgache qui est fondée non seulement par « la culture, l’histoire, la langue, l’engagement pour le développement pour la lutte contre les inégalités et le réchauffement climatique mais surtout par cette volonté de pouvoir être utile ensemble ». Notons que cette cérémonie a été honorée par le Maire de la capitale, Lalao Ravalomanana, les représentants de l’Ambassade de France, le président de l’Ordre des Journalistes de Madagascar (OJM), Gérard Rakotonirina et l’Union Nationale des Anciens Combattants.
Aina Bovel
