
La maire d’Antananarivo a formellement démenti la déclaration selon laquelle la CUA a délivré une autorisation de construire.
La maire Lalao Ravalomanana n’a pas tardé de réagir aux déclarations selon lesquelles la commune urbaine d’Antananarivo a délivré une autorisation de construire pour la gare routière d’Andohatapenaka. « J’étais surprise de ces affirmations. J’ai immédiatement téléphoné mes collaborateurs pour vérifier. Ces déclarations ne sont pas fondées. Je n’ai pas délivré une autorisation de construire pour la gare routière d’Andohapatenaka. », a martelé la première magistrate de la ville d’Antananarivo. En tout cas, Lalao Ravalomanana a brillé par son absence lors de la cérémonie de pose de la première pierre pour la construction d’une gare routière à Andohatepanaka. D’après nos sources, elle n’a pas été invitée. Par contre, elle a été aperçue hier aux côtés des « Lions » qui ont inauguré leur stèle au jardin d’Ampefiloha. Après cette inauguration, la première magistrate de la ville d’Antananarivo a regagné l’hôtel de ville d’Analakely où elle a assisté à la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire du Conseil municipal. « La commune urbaine d’Antananarivo est toujours prête à collaborer avec tous ceux qui veulent participer à la reconstruction et au développement de notre Capitale. », a-t-elle souligné pour expliquer sa présence aux côtés des « Lions » du District 403 B 2, dirigés par le Gouverneur Fidy Rakotozafy.
Action en justice. Pour les observateurs avertis, l’absence à Andohatapenaka de la maire Lalao Ravalomanana était prévisible. Elle s’explique par le fait que le terrain sur lequel va être construite une gare routière fait encore l’objet d’un litige entre l’Etat et Tiko Agri, une société appartenant à sa famille. Le même terrain fait également l’objet d’un litige entre l’Etat, représenté par le ministère auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Equipement, et la commune urbaine d’Antananarivo. Quant au premier litige, Tiko Agri, en possession des titres fonciers en bonne et due forme, persiste que le terrain lui appartient. L’Etat insiste sur le contraire en affirmant qu’il a déjà repris le terrain. Par ailleurs, par une convention de partenariat avalisée par le Conseil municipal, Tiko Agri a mis à la disposition de la commune urbaine d’Antananarivo le terrain en question pour servir de fourrière. L’Etat a ignoré cette convention en clôturant l’endroit. Le bras de fer persiste. Actuellement, Tiko Agri se prépare à mener une action en justice contre la décision de l’Etat de planter la première pierre de la construction d’une nouvelle gare routière. Visiblement, Tiko Agri et la Commune Urbaine d’Antananarivo ne sont pas prêts à céder au forcing.
R. Eugène