Madagascar fait partie des pays en développement qui subissent de plein fouet les impacts du dérèglement climatique. La Grande île figure ainsi parmi les pays vulnérables face aux impacts du changement climatique, au bénéfice desquels a été créé le Fonds vert pour le climat (Green Climate Fund ou GCF).
Cet organisme financier de l’Organisation des Nations Unies (rattaché à la CCNUCC ou convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) dont la création a été décidée lors de la Conférence des parties (COP15) à Copenhague en 2009, a été lancé officiellement en 2011 lors de la COP17. Le GCF vise notamment à faciliter l’adaptation des pays du Sud et le lancement de projets d’atténuation des conséquences du changement climatique. Plus précisément, il s’agit de réaliser des transferts de fonds des pays les plus avancés vers ceux plus vulnérables, afin de mettre en place des projets pour combattre les effets du changement climatique. Ces transferts sont, cependant réalisés suivant un processus bien déterminé et les bénéficiaires doivent se conformer à une série de procédures et diverses étapes, pour que l’usage des ressources accordées en faveur des projets atteignent les objectifs de facilitation de l’adaptation/atténuation face aux impacts du changement climatique dans les pays en développement. Le GCF a ainsi pour but d’assurer le financement à travers un réseau d’institutions bien établies – nationales et internationales -offrant un éventail d’instruments financiers (prêts, fonds d’investissement, garanties, subventions).
Atelier d’information. Dans le cadre de la démarche d’information des pays insulaires de l’Océan Indien, des réunions régionales de présentation du GCF sont organisées dans la région Océan Indien. Pour Madagascar, la réunion de présentation, organisée par le Bureau national de coordination des changements climatiques, le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (MEEF) et la COI (Commission de l’Océan Indien) s’est tenue, hier, à l’Alliance Française Andavamamba. Deux spécialistes du GCF, en la personne de Jessica Jacob, spécialistes des entités accréditées, et Eduardo Freitas, spécialiste du dialogue pays, ont présenté le GCF, le mécanisme et les procédures d’accès au Fonds vert.
Il faut savoir que l’accès au GCF doit se faire sur la base de l’existence d’une autorité nationale désignée (AND) dont la nomination constitue la toute première étape pour s’engager auprès du GCF. Pour Madagascar, l’AND est le MEEF. Vient ensuite la demande d’accréditation, également assortie de plusieurs étapes. Les pays peuvent, en effet, accéder au financement à travers plusieurs entités (institutions internationales, régionales, nationales, publiques ou privées), lesquelles doivent auparavant avoir obtenu l’accréditation du GCF. Ce sont ces entités accréditées qui sont habilitées à soumettre des propositions de financement pour des projets (lesquels doivent obtenir l’approbation du GCF). Elles supervisent la gestion de la mise en œuvre de projets et offrent une gamme d’instruments financiers.
Pour Madagascar, le pays est actuellement dans la phase préparatoire de l’accès au GCF et les informations recueillies durant la réunion de présentation d’hier, permettront peut-être de susciter des initiatives de la part de diverses entités, appelées à s’engager auprès du GCF.
Hanitra R.